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Tilcara

Etape 9  |  Un 4000 et plus !

05 juin 2008
On ne saurait qualifier Hachille de “meilleur véhicule au monde”, évidemment ! Et pourtant, malgré les turpitudes mécaniques que nous avons connues et qui restent au menu du jour, il nous emmène peut-être parfois au delà de ses possibilités. Un Citroën HY sur la route des Andes, c’est beau ! Tout comme les paysages l’entourant.
Oui, nous doutons de lui à certains égards mais au final, il répond présent quant à nos envies d’explorer les coins ou recoins de notre belle planète. La Quebrada de Humahuaca, territoire andin, presque bolivien, est envoûtante, magnifique, et ô combien fascinante. Les moments que nous vivons avec notre compagnon de voyage sont pour sûr à jamais gravés dans notre mémoire. Gracias y adelante Hachille !

Petit tour au marché
Nous avons posé nos bagages pendant quelques jours à Salta, le temps d’explorer la ville, ses monuments mais aussi et surtout son marché. Les marchés sont en effet des espaces où nous aimons nous promener des heures car ils reflètent bien souvent l’âme de la ville et de ses habitants.



Entre deux comptoirs d’épices, viande ou vêtements, les échoppes multicolores ont parfois des relents touristiques qui comblent à n’en pas douter les visiteurs trop pressés. Onéreux et souvent industriel, l’artisanat local ne nous a pas séduits.



En revanche, les cantines n’ont pas manqué de régaler nos papilles.



Les petits chaussons fourrés à la viande et appelés empanadas sont un régal, tout comme les spécialités de locro (ragoût de viande, haricot, piment et maïs) et tamale: mélange de viande et épices, entouré par une purée de maïs, cuit et servi dans une feuille de maïs.



Il ne faut d’ailleurs pas passer par Salta, dit-on, sans goûter à ces petits plats.



C’est chose faite à présent et pour sûr, nous essaierons de tester la recette en rentrant au pays !

Garde à vous !
Tels de vrais gauchos (cavaliers émerites qui font la fierté du pays), ils sont vêtus de leur chapeau d’apparat, pancho, pantalon en cuir, et armés de leur épée et porte-drapeau.



Dignes et beaux, ils le sont. Nous sommes samedi midi et c’est l’heure de la relève de la garde.



Chaque semaine, la tradition perdure et ce depuis la fin du XIXème siècle.



Devant l’hôtel de ville, en présence du gouverneur de la province de Salta et du capitaine de l’armée, chevaux et cavaliers se présentent devant eux avant de parader devant la foule pendant une demi-heure et procéder ensuite à l’échange de la garde.



Le tout encadré par la fanfare. Par le plus grand des hasards, c’est en nous promenant sur la place principale que nous avons découvert cette cérémonie traditionnelle.



Nous ne sommes pas sûrs d’avoir tout compris quant aux cris des chefs mais le spectacle nous a divertis et permis d’entrevoir un pan de l’histoire patriotique du nord argentin.

La Quebrada de Humahuaca
Nous avons laissé derrière nous Salta et son passé colonial pour rejoindre, 200 km plus au nord, un autre passé, représentant quant à lui 10 000 ans d’histoire: La Quebrada de Humahuaca.



Un territoire classé depuis 2003 au patrimoine de l’humanité par l’Unesco tant pour sa biodiversité que son histoire.



Situés entre 2400 et 4200m d’altitude, entre deux montagnes aux couleurs incroyables, se succèdent des villages dont même l’affluence des touristes n’a pas transformé l'aspect.



C’est le cas de Purmamarca où vivent un peu moins de mille habitants. L’architecture est faite de maisons en pisé et bois de cactus (innombrables dans la région). Quant aux visages, ils sont indiens et respirent une force particulière. C’est une nouvelle fois l’occasion pour nous de constater combien l’Argentine est riche et diversifiée.



Nous avons aimé Purmamarca, ses rues tranquilles, son église (datant de 1648) couverte de chaux, sa place principale, et ses maisons où fleurissent de part et d’autre l’artisanat local.



Purmamarca vit aujourd’hui de l’agriculture, et de plus en plus du tourisme. Souhaitons seulement que dans les années à venir, les hôtels actuellement en construction ne viennent gâcher son authenticité…



En quittant Purmamarca, nous empruntons la route 52, en direction du paso de Jama, au nord-ouest cette fois. La Quebrada s’étend jusqu’aux Salinas Grandes, désert de sel sur lequel nous avons pris du plaisir à conduire Hachille.



N’ayez crainte, sa carapace n’a pas souffert ! Le temps de s’amuser un peu et faire craquer les roues et les semelles de chacun, Hachille n’a guère eu le temps de s’enfoncer ou de rouiller ! (Un futur lavage est prévu pour ceux qui seraient vraiment inquiets).



Cette journée de route fut un vrai bonheur avec tout de même une pointe de stress éprouvée pour Hachille.



Exception faite de son bruit de moteur infernal et anormal et pour lequel nous avons pris notre partie, entre deux virages serrés, deux pentes raides, et des salutations aux vicunas (le plus petit des lamas), Hachille a avalé les kilomètres jusqu’à 4177m d’altitude.



De quoi lui donner “mal au ventre” ! La suite de cette extraordinaire route est en images…


Humahuaca n’a pas dit son dernier mot. Nous venons d’arriver à Tilcara. A moins de deux cents kilomètres de la frontière bolivienne, ce village aux charmes indicibles fait partie de la Quebrada. Nous allons ainsi poursuivre notre route du côté nord argentin avant de redescendre vers le Sud, puis l’Est. Un changement de cap que nous devons effectuer bien malgré nous. Nous avons en effet renoncé aux plateaux andins, péruviens ou boliviens pour nous diriger vers le Paraguay, le Brésil et l’Uruguay. Raison de santé pour Hachille. Cusco et son Machu Pichu seront pour un autre voyage, quant à la Bolivie, nous l’avons déjà sillonnée il y a quelques années en sac à dos. Aucun regret à avoir. Notre nouvel itinéraire prévaut d’autres surprises, d’autres inconnus, si merveilleux dans un voyage. Et cela, oui cela,… forme encore une autre histoire…