Sur les chemins du monde
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Position actuelle :
Jesus Maria
Etape 5 | A coeur ouvert !
28 avril 2008
700km plus tard, un voyant, indicateur de la pression d’huile,
s’allume. Le verdict pour Hachille tombe: il faut ouvrir
d’urgence
et voir quel est le problème ! Nous voilà ainsi de retour sur
nos pas, à Jesus
Maria. Déception, impatience, inquiétude, les sentiments se
mélangent mais au
fur et à mesure des jours passés, l’apaisement et le
soulagement
s’installent. Hachille est en effet entre les mains
d’un bon
docteur. Tous les espoirs sont permis. Ne reste
aujourd’hui que
l’attente d’un remède en provenance
d’Europe. Courte ou
longue attente ? Qui n’en a pas goûté durant
un voyage au long
cours ?...
Docteur, qu’est ce que j’ai ?
Il y a Carlos, Fernando, Luis, mais aussi Julio,… Julio Benedetto. A
n’en pas douter, Julio aime la pasta mais pas seulement ! Julio est
amoureux de la marque Citroën, qu’il représente largement dans son
garage
auto de Jesus Maria.
Une passion familiale pour laquelle deux de ses quatre fils se sont joints. Et
du matin au soir, ils bichonnent les voitures avec un amour sans fin.
Hachille s’est ainsi retrouvé entre leurs mains, et, malgré
l’appréhension de ses propriétaires, son ventre a été ouvert ! La suite
en
images…
Maté
Nous avons souvent évoqué dans nos lettres de nouvelles, la boisson nationale
argentine appelée Maté, ou Yerba Mate, consommée depuis la nuit des temps et
en
particulier par les indiens Guarani.
A l’origine, le maté est un arbuste. Similaire au houx, celui-ci pousse
au nord-est de l’Argentine. Et c’est à partir de ses feuilles, aux
vertus tonifiantes, que l’on élabore une infusion, versée dans une
calebasse évidée et absorbée par le biais d’une bombilla (pipette). En
Argentine, elle est le symbole de l’amitié, de la communication et de
l’accueil. Difficile donc de refuser un maté quand on vous
l’offre,
même si son goût parfois amer ou bien trop sucré, nous laisse
encore sceptique.
La femme de Julio en a bien sûr préparé durant notre visite
au garage.
Le précieux breuvage se boit ainsi partout, tout au long de la journée.
Impossible de trouver un argentin, à pied, à bicyclette, à deux ou quatre
roues,… sans sa bouteille de thermos et son récipient de maté.
Une idée-cadeau également puisqu’on trouve le maté aussi bien en poils d'alpaca
qu’en bois, voire sculpté en argent.
Retour à la vie citadine
Nous profitons de cette attente pour réaliser les mille et unes choses que
nous
n’avons pas le temps de faire au quotidien !
Rangement, nettoyage, classement des photos, etc…
Bien entendu, quelques distractions viennent compléter nos journées comme
cette
sortie “by night” dans Cordoba. Et puisqu’Hachille ne
peut
pas rouler, nous empruntons le bus.
Un service de qualité pour un prix très raisonnable (1h de bus = 7,5pesos,
soit
1,5 euros) nous permet de nous évader dans la capitale universitaire,
toujours
aussi agréable, même de nuit !
Le soir, les lumières éclairent magnifiquement les bâtiments classés, leur
donnant fière allure. Cordoba est d’ailleurs surnommée “La
fière” par opposition à Buenos Aires.
Pourtant, les deux villes ont des similitudes comme par exemple, ce quartier
aux puces, baptisé “paseo artesanal”.
Antiquaires mais aussi peintres, plasticiens, et autres esprits créatifs sont
rassemblés sur la même place.
De quoi satisfaire tout le monde.
Nous avons ainsi déambulé quelques heures dans ce grand bazar aux allures
parfois baba-cool, succombant à des objets aux charmes d’antan, gage de
souvenirs à notre retour.
Le diagnostic est établi, la pièce mécanique pour Hachille est disponible en
France et son arrivée est prévue cette semaine. Même le 1er mai férié ne
devrait pas trop retarder la réparation ! Ainsi, si tout se déroule comme
annoncé, Hachille pourrait de nouveau nous emmener sur les chemins du monde, à
la “conquête” d’un premier col à plus de 4000m
d’altitude, le paso de Jama. Mais avant, Salta La Belle, La Coloniale,
nous attend. Cela, c’est encore et toujours une autre
histoire…
