Position actuelle :
Mendoza
En fond sonore, le bruit des grillons mêlé à celui des oiseaux. Sur fond de
paysages, les Andes et ses sommets enneigés, ou encore plus près, des champs
de
vignes et doliviers. Quant au ciel, il est dun bleu limpide,
et
les températures avoisinent les 25°C au meilleur de la journée.
Lautomne à Mendoza, cest cela et cest dailleurs un
peu de notre Provence française où, sur les 365 jours de lannée, il ne
pleut guère plus quune trentaine de jours ! Invitation au repos,
invitation à la dégustation, autant vous dire que nous avons profité de ces
moments tels de bons épicuriens croisant le chemin dautres
comparses
eux aussi français et installés depuis dix ans dans la
capitale du vin.
Mendoza est la dernière destination où nous vous avons laissé. Cette ville de
400000 habitants (agglomération comprise), a été dépossédée de son patrimoine
architectural colonial en raison de nombreux tremblements de terre. Et
pourtant, cest une ville agréable, paisible, où la vie culturelle
côtoie
la vie del campo (de la campagne), et cest surtout une ville
très
verte !
Chaque allée, chaque rue, possèdent dénormes sycomores, formant de
véritables tunnels dombre. Quant au parc municipal San Martin, nous
lavons exploré pendant plusieurs heures sans en voir la fin !
Très bien desservie au niveau des transports en commun, nous avons ainsi laissé Hachille garé dans un camping pour nous rendre en ville par le biais du bus; une manière de sapprocher aussi plus près de la vie locale.
Il va sen dire quil nous était impossible de visiter Mendoza et
sa région sans sarrêter dans quelques-uns des nombreux domaines
viticoles. La région est dailleurs baptisée capitale du
vin.
Si le passé colonial du XIXème siècle trouve traces de nombreux italiens et
français sur le territoire, encore aujourdhui, au milieu de vignobles
argentins, les français viennent sy installer.
Cest ainsi que nous avons fait la connaissance de Brigitte et Philippe
Subra, propriétaires de Carinae.
Leur chaleureux accueil nous a permis de garer Hachille sur leur domaine.
Heureux des hasards, nous sommes arrivés en pleine période de vendanges.
Rencontre en images
La région de Mendoza, forte de ses nombreux vignobles, propose également un
circuit touristique en voiture ou vélo avec au menu : dégustations et visites
de
caves. Une sorte de route du vin, qui nous a emmenés dans la plus ancienne
finca (propriété ou domaine) du pays, celle de la familia di Tommaso. La
bodega, créée en 1869, est aujourdhui protégée en qualité de patrimoine
culturel.
Six générations ont passé, les caves ont été déplacées pour permettre à la
famille de produire du vin à partir de 60ha de vignes réparties dans la
région.
A lintérieur de lancienne bodega, dantiques
outils et fûts
soffent au regard des visiteurs, amoureux
dhistoire et
dauthenticité.
Marysa, la petite-fille de la famille, devenue grande aujourdhui, soccupe des visites pendant que le grand-père Di Tommaso salue les visiteurs.
Détail intéressant, une partie des bouteilles reposent une année, voire deux,
dans les anciennes cuves ou à même le sol. Celles entreposées par terre
servent
de test qualité.
En cas de réclamation des acheteurs étrangers, ces bouteilles sont ouvertes et
vérifiées.
Vous laurez peut-être compris, Mendoza nous a plus que conquis. Il nous
a donc été difficile de la quitter mais ne nous laissons pas endormir et ne
laissons pas Hachille rouiller ou sencrasser, même si celui-ci ne se
nourrit point deau et encore moins de vin !
Après ce séjour vinicole, nous sommes repartis vers louest, à la
recherche du fameux Puente del Inca, le pont de linca, découvert par un
espagnol en 1646. En chemin, nous avons bifurqué en direction du village de
Cacheuta, connu pour ses thermes. Nous sommes en fin de semaine, et les argentins
ont envahi la place. Il faut dire que pour rien au monde, par temps clair, ils
ne manqueraient un pique-nique ou un barbecue.
Les thermes sont également bien remplies, et notamment les bassins deau
chaudes où les discussions, malgré une certaine torpeur, vont bon train. Nous
choisissons de nous baigner dans les piscines les plus froides, joliment
aménagées en contrebas à côté de la rivière, au milieu des plantes et
cactus.
Pendant plus dune heure, nous nagerons dans le circuit jusquà ce
que notre peau demande grâce !
Après une bonne nuit de sommeil, conséquence des thermes, nous repartons sur
la
ruta 7 où sommets enneigés, canyons et montagnes aux reliefs rougeoyants
forment le paysage.
Hachille reste le plus souvent en seconde et pour cause, ça grimpe ! Il vient
dailleurs de battre son premier record en altitude puisque nous sommes
montés jusquà 3000m ! A larrivée, et à moins de 20km de la
frontière chilienne, le pont de linca est peu visible. Ce sont surtout
des échoppes de plein air qui occupent le parking. Façon marocaine, les
vendeurs proposent quantité de pierres telles que quartz rose, jade, ambre,
améthiste ou encore cornaline,
Nous succomberons à quelques unes dentre elles, souvenir oblige !
Quant au pont de linca, ce nest pas tant sa forme que ses
couleurs qui étonnent.
Son origine provient de lère glaciaire qui, avec la fonte des glaces et
les eaux thermales soufrées ont formé cet arche.
De 1917 à 1965, les eaux thermales furent ainsi exploitées avant de devenir
une
simple aire touristique.
La visite accomplie, nous marchons deux kilomètres plus loin pour découvrir le
plus haut sommet des Amériques : lAconcagua, culminant à 6962m.
Un mirador situé au sein du parc de lAconcagua permet de
ladmirer.
Moment toujours émouvant.
En reprenant notre route, nous marquons un arrêt au cimetière de
landinista.
San Juan, 170km au nord-est de Mendoza, est notre prochaine destination. Un
peu
plus à lest de la ville, une légende baptisée Difunta
Correa, sest transformée en haut lieu de pélérinage pour les
argentins mais aussi leurs voisins. La croyance populaire prête en effet à la
défunte Correa de singuliers pouvoirs
Mais cela, vous le savez,
cest encore une autre histoire