Destination du moment :

Argentine

Argentine (Nord)

Autres destinations

Lettre de nouvelles

Abonnez vous et suivez chaque étape de notre voyage dans votre boite e-mail.
OK

Position actuelle :

 
 

Salta

Etape 8  |  Nouveau Départ

28 mai 2008
Enfin, nous avons repris notre route!!! Enfin, nous avons de nouveau conduit Hachille sur les longues et belles routes argentines pour rejoindre la ville de Salta, à moins de 500km de la frontière bolivienne. Nous sommes, avouons-le, partagés entre angoisse et bonheur car hélas, le bruit mystérieux du moteur (peut-être destructeur de coussinets), est bel et bien toujours de la partie lui aussi!
Tous les efforts ont pourtant été mis en oeuvre pour qu’Hachille retrouve la santé. Alors puisse le challenge entrepris devenir une belle conclusion… Car jusqu’au bout, jusqu’à son dernier souffle, nous conduirons Hachille sur les chemins du monde.
Mais il faut dire que les route n’épargnent guère notre camion. Dans la province de Tucuman, entre Monderos, Tafi del Valle et Cafayate, gare aux montées!...

Gato negro
Nous vous avions laissé avec Hachille et ses nouveaux coussinets de bielle apportés par Karina et Martin. Mais l’histoire n’avait pas dit son dernier mot! Après quelques essais de route entre Jesus Maria et Cordoba, Hachille ne va toujours pas bien. Retour au garage où Julio et son fils Luis se décident à fixer une date pour sortir et ouvrir complètement le moteur.



Une semaine plus tard, les axes de pistons, fabriqués sur place (ouf!) sont changés. Deux jours de travail ont été nécessaires.



Le deuxième essai est réalisé. Le bruit est toujours existant, voire pire!!! Mais quel est ton problème Hachille?... Julio rouvre le carter et tout penaud, constate que les coussinets de vilebrequin sont endommagés! Mince alors! Vous auriez dû nous le dire avant!!! Retour à la case départ où nous cherchons ces fameux coussinets en France, difficiles à obtenir. C’est en Hollande, grâce au club national des Citroën Hy Team, que nous les trouvons. Il faut à nouveau attendre, prendre rendez-vous avec le garage et allez les chercher à Buenos Aires. Soit!



Entre temps, l’ombre d’un chat noir s’est abattu sur nous, à croire que les dieux ne souhaitent pas nous voir reprendre notre route!
Ces petites misères sont bien peu de choses mais peuvent jouer sur le moral, et introduire le doute sur la suite de notre périple. Pour vous résumer, entre deux déboires mécaniques d’Hachille, impossible par exemple d’acheter à Jesus Maria un billet d’avion pour Buenos Aires! Une des deux agences de voyage a son système d’émission en panne, l’autre ne peut fournir de billets pour étranger. Nous décidons de l’acheter à Cordoba.
Entre temps, le jour J du départ pour Cordoba, nous nous réveillons les pieds dans l’eau. L’un des tuyaux d’alimentation en eau du camping fuit. Ou encore…. Le vélo que Carlos a mis à notre disposition se met à faire des siennes avec pas moins de quatre crevaisons. Côté billet d’avion, une fois celui-ci acheté, l’hôtesse réalise qu’elle s’est trompée de prix. Nous recommençons l’opération une deuxième fois... mais le montant est toujours faux. On doit recommencer! Au final, nous réussissons à avoir un billet!
Yann est bien arrivé à Buenos Aires mais le lendemain, son vol de retour vers Cordoba est annulé. Ou encore… Nous avions laissé le démarreur chez un éléctricien auto pour le réviser. Au moment de le récupérer, mission impossible. Sa mère est décédée. Il a fermé son magasin! Etc… Oui, ce n’est pas drôle et pourtant on en a rit. Les nerfs sans doute…

En route
Après ces semaines de déboires mécaniques, nous avons donc dit adieu à Jesus Maria et tous ceux qui nous ont accueillis pendant ces journées, quelquefois difficiles. Nous éprouvons d’étranges sensations après cette sédentarisation forcée. Il faut reprendre “goût” au voyage malgré nos inquiétudes pour Hachille.



850km plus au nord, c’est notre destination d’arrivée: Salta. La ville respire un autre parfum, une autre Argentine. Aperçu en images…


Une Argentine dans l’Argentine
Nous avions oublié ce que peut révéler l’Argentine avec ses paysages et ses routes pleines de surprises. En roulant vers Salta, deux itinéraires sont possibles. Nous avons choisi d’emprunter la route 40 puis 68 (les plus à l’ouest) passant par Tafi del Valle et Cafayate. Notre choix ne fut peut-être pas des plus judicieux pour le rodage d’Hachille!



Nous sommes passés de 350m à 3100m en l’espace de deux heures! En première, en deuxième, en première,… Les pentes se succèdent et ne semblent jamais vouloir s’arrêter. Hachille souffle, hoquete, s’étouffe, sous le regard condescendant des lamas.



Difficile de profiter pleinement des paysages et pourtant! Nous longeons des vallées de champs de canne à sucre, puis une végétation exubérante proche d’une forêt tropicale, pour traverser ensuite un désert montagneux entouré par les sommets Calchaquies et où les cactus ont élu domicile. Après deux heures de pentes raides, l’altimètre redescend enfin, pour le bien d’Hachille!



Nous sommes alors à 250km de Salta. Nous passons auparavant Amaïcha del Valle où l’un des plus grands céramistes du pays réside, Hector Cruz.



Son musée est un hommage à la Pachamama, la mère nourricière, priée par la population du nord pour obtenir chaque année de bonnes récoltes.



Certaines sculptures paraissent naïves, voire grossières, mais résument l’oeuvre d’Hector Cruz, dédiée à la terre, à la vie, et à son passé indien.



Moment d’évasion avant de reprendre notre route où 110km plus loin, Cafayate nous ouvre ses portes. La ville a un cachet colonial sympathique bien que touristique. La place principale est entourée de boutiques de souvenirs et restaurants.



On vient à Cafayate pour déguster le vin blanc, le meilleur dit-on du pays! Il est vrai que le Torrontes offre au palais, connaisseur ou non, des arômes merveilleux.



Point d’orgue de notre périple du jour: Le circuit entre Cafayate et Salta baptisé “La Quebrada du rio de las Conchas”.
Sur cette route, les formations géologiques et leurs couleurs changent d’un virage à l’autre.



Les roches, plus ou moins errodées, laissent libre cours à l’imagination; Visage, champignon, cathédrale, château-fort,… le tout sous des tons blanc, gris, vert, mais le plus souvent rouge.



Quelques kilomètres avant notre arrivée à Salta, ce sont cette fois chevaux sauvages, champs de maïs et tabac qui occupent l’espace.



Même si la fatigue se fait sentir, le spectacle auquel nous avons eu droit tout au long du parcours vaut sans nul doute des cheveux blancs supplémentaires!

Notre halte à Salta devrait prendre fin d’ici deux jours. Hachille semble encore bien fragile. Ses propriétaires aussi! D’autant que de nouveaux imprêvus viennent s’ajouter à notre tracé. La neige a en effet fait son apparition sur les sommets andins dont le fameux paso de Jama (4800m), col que nous devons franchir pour rejoindre le désert d’Atacama puis le Pérou. Quand est-il du côté bolivien? Les possibilités sont nombreuses. Reste à choisir l’option la moins délicate pour Hachille… mais cela, oui cela,…est une nouvelle histoire…