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Etape 7 | Entre Lacs et Volcans
26 mars 2008
En ces fêtes de Pâques, l’agneau patagon n’est plus à
l’honneur puisque nous avons définitivement quitté la Patagonie. Pour
autant, bonnes fêtes à vous avec le plein de chocolat évidemment!
De notre côté, nous continuons notre route sur de vastes étendues où lacs et
volcans occupent l’espace, et où les eaux chaudes transforment notre
peau
en crapaud, sauf pour Hachille, qui n’a pas besoin de se plonger
dans les
eaux pour rester en forme! Au fait, comment cela se passe à
bord?
Scène 1, acte 1, nous vous proposons un premier échantillon d’un petit
rien qui peut-être en dit long... La suite n’en sera que
meilleure!...
Slalom entre les lacs
Nous avons laissé derrière nous Bariloche, ses boutiques chocolatées et autres attractions pour nous diriger vers le “paseo international Mamuil Malal”, le passage menant du poste frontière argentin à celui chilien ; là où le volcan Lanin, haut de 3478m, émerge majestueusment au milieu des cimes andines.
Pour y parvenir, nous passons par Villa La Angostura, ville plus petite que Bariloche mais tout aussi identique avec ses maisons en bois et en pierre, ses beaux jardins et ses boutiques chics. C’est d’ailleurs ici que le frère de la princesse Maxima (épouse à présent de Willem Alexander des Pays-Bas) a son restaurant. La famille princière vient de temps à autre se ressourcer dans la région. Cette information “people” peut peut-être vous aider à situer les lieux, si peu dépaysants (cela dit en passant) malgré son charme incontestable de jolie station de ski! San Martin de los Andes est notre deuxième ville étape dans la région. Avant d’arriver dans cette station balnéaire, nous roulons sur la ruta 234, celle que l’on appelle “la route des sept lacs”, magnifique!
Il n’y a pas un lac que l’on pourrait qualifier de “majeur” tant leur couleur, leur étendue, leur beauté sauvage se valent.
Comme d’habitude, en lisant ou écoutant les précieux commentaires des uns et des autres sur la qualité de la piste, nous nous interrogeons sur la capacité d’Hachille à l’emprunter.
Malgré l’humidité des derniers jours, les cailloux ou la boue, Hachille a filé allègrement, s’arrêtant toutefois sur les différents points de vue longeant la route pour apprécier ces paysages de forêts, cascades, et lacs aux noms si divers comme Hermoso, Falkner ou encore Traful, si agréable pour pique-niquer.
Des indiens dans la ville…
Depuis plusieurs jours, nous sommes entrés dans la région chilienne baptisée Araucania. Un territoire déclaré officiellement d’appartenance Mapuche.
Le peuple Mapuche est l’un des derniers peuples indiens survivants d’Amérique du Sud. Aujourd’hui encore, les différentes communautés, spoliées de leur terre par les entreprises privées, sont toujours en lutte avec l’état chilien pour bien sûr revendiquer leur territoire. Une bataille que l’on pourrait qualifier de pot de terre contre pot de fer.
A Curarrehue, Pucon ou encore Villarica, les marchés artisanaux mapuches sont légions. En simples touristes, nous déambulons entre les étals sans avoir conscience du combat qui se trame derrière.
Assise sur un tabouret dans l’attente du touriste, une femme, vendant objets en bois et pacotilles, porte un tee-shirt où s’inscrit sur le devant “Nuestros derechos no se negocian” (Nos droits ne se négocient pas) et au dos “Commerce de la justice”. Des phrases qui en disent long malgré le silence apparent.
Et quand Géraldine aborde cette femme pour préciser l’importance des phrases, l’intéressée reste évasive et répond simplement: “Oui, nos droits ne se négocient pas et croyez-moi, nous avons beaucoup de droits”. Rien de plus, rien de moins!...
Merveilles de la nature
Pucon, au bord du lac et du volcan Villarica (2840m), c’est la ville des amoureux de sport. Rafting, kayak, alpinisme, trekking, thermes, voire pêche à la truite, nous ne comptons plus les offres qui font le bonheur des uns et des autres.
Il faut dire que la région alentour est superbe. Nous nous laissons guider par les cartes et passons une matinée à découvrir Los Ojos de Caburgua (Les yeux de Caburgua), à 20km de la ville.
Il s’agit d’un fleuve souterrain prenant sa source dans le lac Caburgua. Celui-ci ressort en pleine forêt pour former un puits naturel avec cascades. Les couleurs bleu - vert émeraude de l’eau, nuancées par les rayons du soleil perçant à travers les feuillages, donnent une impression de pureté paradisiaque.
Tel un lieu secret que nous venons de découvrir, l’ambiance est magique.
Plus tard dans la journée, nous optons pour une visite aux thermes, nombreuses dans la région elles aussi. Nous choisissons il est vrai les
moins chères mais les plus naturelles : Los Pozones.
Creusées à même la roche, au bord de la rivière, nous passons d’un bassin à l’autre, d’une température variable entre 25°C et 45°C. Deux heures “d’ébrouement” suffisent largement à nous détendre et à nous faire dormir comme des bébés le soir venu!
Quant à l’ascension du volcan Villarica, celui-ci demandait encore trop d’efforts aux mollets de Géraldine. Nous nous contenterons d’aller, un matin ensoleillé, au pied du volcan, ramasser quelques pierres volcaniques et admirer la vue sur la vallée.
Albert et Maryse, les parents de Yann, sont encore avec nous dans les prochains jours.
Sans organiser un programme particulier, nous avons toutefois prévu de retrouver l’Argentine d’ici deux jours. Objectif : rejoindre Mendoza et ses vignobles en empruntant la ruta 40. Une route qui nous a déjà valu quelques surprises comme la perte d’un pare-brise! Que nous réserve-t-elle?...Cela, vous le savez, c’est encore une autre histoire…
