16 avril 2006
De Tineghir à Erfoud
Au menu du jour : Des kilomètres en Citroën …pour s’approcher encore un peu plus du désert.
Il fait chaud, la route est parfois étroite, et le paysage, malgré quelques palmeraies, nous apparaît monotone…en cause : cet immense désert de pierres. Mais on est en forme et surtout très impatient de s’arrêter dans un endroit qu’on nous a décrit comme un petit écrin de verdure au milieu de nul part ! Un paradis construit par la Légion étrangère au début du XXème siècle répondant au doux nom de : Source Bleue de Meski ! Pour cela, restons concentrer sur notre route qui n’en finit plus et…trouvons là ! De quoi se demander si le mirage peut se produire !!!
Eh bien oui…après plus de 120 kilomètres et à une vingtaine de kilomètres d’Er Rachidia ( ancienne ville militaire située à 85 Km au nord d’Erfoud ), à un carrefour, une petit panneau à droite indique Meski…et un peu plus loin une belle pancarte marquée en lettres capitales : Source Bleue de Meski ! Nous y sommes…dans un centre de remise en forme ?…Non pas vraiment mais il y a des palmiers à foison…donc il y a de l’eau mais où est donc cette source ?
Nous nous arrêtons à la barrière d’accès en demandant au gardien souriant s’il est possible de visiter et pourquoi pas camper…« Bien sûr mon frère..mais l’entrée est payante (5 Dh) et si tu veux dormir, le prix c’est pas problème.. .c’est 40 Dh la nuit (4 euros) pour deux ».
Va pour l’entrée…un guide nous emmène à l’ombre d’un palmier. L’endroit ressemble effectivement à un écrin de verdure, quoique un peu bruyant.
Normal, nous sommes arrivés un samedi et tous les habitants de la région viennent se reposer et se baigner. A défaut d’être un centre de remise en forme, on pourrait dire que cela ressemble à un centre aquatique façon berbère.
Mais au final, puisque rien ne nous presse, allons explorer cet endroit et passons- y la nuit. Il est déjà trop tard pour repartir.
20 minutes plus tard, Hachille garé et notre campement déployé, nous partons à la découverte de ce lieu magique. A l’abri d’une grotte, la source bleue jaillit de terre. Résurgeance de l’Oued Ziz, elle s’écoule dans une véritable piscine qui fait le bonheur des enfants des villages alentours.
Ils n’ont que faire du panneau interdisant de plonger et se jettent depuis les palmiers qui surplombent ce lieu idyllique au milieu de ce désert si hostile. Tout autour de la piscine, l’ambiance est à la fête.
Un peu trop bruyant à notre goût... nous retrouvons notre maison sur roues... pour un peu plus de calme... et un bon plat de pâtes !
Le lendemain matin à l’aube, nous partons à la découverte de la palemeraie. Pas aussi grandiose que celle de Tineghir, elle n’en est pas moins intéressante... et rafraichissante...
Au bord de la rivière les femmes lavent le linge au pied du village en ruine... mais soudain le ciel se ferme et nous avons juste le temps de plier notre campement et de nous réfugier dans notre camion. La tempête de sable fait rage. Pas une goutte d’eau mais des tonnes de sables tourbillonnent et s’abattent sur nous. Chaque interstice devient la proie de milliards de grains de sable qui s’infiltrent partout. Et même l’intérieur d’Hachille est recouvert d’une fiche pellicule jaunâtre... ce soir au menu... sable... avec éventuellement un peu d’eau et une boite de thon sur du pain sablonneux.... mmmmm ça craque sous la dent...
Le calme après la tempête dit le proverbe... et c’est sous le soleil que nous quittons ce coin tranquille où les jeunes du village sont quand même parvenus à nous vendre un petit tapis berbère ! et nous voilà repartis toujours vers le sud... direction Erfoud et Rissani...
A très bientôt