25 janvier 2008
22°C la journée, une petite dizaine la nuit
on y est ! En été ! Nous
avons ainsi laissé derrière nous le froid et le vent en souhaitant que cela
dure longtemps ! Autant vous dire aussi que la saison estivale bat son plein
actuellement et ce des deux côtés de la frontière. Les tentes ont fleuri un
peu
partout, les sonos aussi ! Pour nous, la chaleur de ces derniers jours
provoque des étincelles de vie et recharge au maximum nos
batteries. Dailleurs en parlant de batterie
le
jus
na pas toujours été au rendez-vous ces derniers temps
En
espérant toutefois, que vous soyez, vous, toujours connectés ?!....
Doucement mais sûrement !
Nous avons rejoint par la piste le parc national Torres del Paine. Une
route de 150km difficile, bardée de trous, poussière et côtes, donnant à
Hachille quelques halètements et à ses propriétaires quelques sueurs froides !
Pas de repos avant larrêt complet de léquipage à la nuit tombée
sur un parking herbeux en face de lun des hôtels du parc. Une
demi-heure
avant notre arrivée, nous avons la surprise de constater que
lalternateur a rendu lâme ! Trop tard pour se pencher sur le
problème, nous remettons au lendemain son inspection. Au lever du jour, Yann
vérifie les branchements et confirme le non-fonctionnement de la bête ! Nous
décidons tout de même de rester pour une balade avant de partir à la recherche
dun garage. Nous voilà donc en marche pour le mirador Las
Torres.
A peine une heure sest écoulée, Géraldine a déjà épuisé toutes ses
réserves dénergie, conséquence de la grippe passée. Pas de jus dans les
jambes mais qui a dit quelle nétait pas têtue ? La marche
reprend
pendant plus de quatre heures.
Si les forces sont moindres, les yeux contemplent la splendeur du lieu.
Ruisseaux, cascades, forêts de lenga (arbre typique de la Patagonie), massifs
granitiques, le spectacle est grandiose.
A quelques centaines de mètres du sommet, le sentier a disparu laissant place
à
des rochers quil faut escalader les uns après les autres, le tout
étant
bien glissant. Trop defforts pour Géraldine. Frustrée, elle
laisse Yann
gravir les derniers mètres et admirer Las Tres
Torres (Les
Trois Tours"), parois majestueuses aux arêtes
aigües se dressant dans un
lit de brume et descendant sur un lac.
La pause fait du bien à Géraldine. Nous repartons vers notre campement. Pas de
regret sur ces sept heures de marche dans ces paysages magnifiques. Il est
pourtant trop tard une nouvelle fois pour reprendre notre route et trouver un
garage. Nous prenons le temps de passer une nuit supplémentaire dans le parc
et
là ô surprise, deux renards roux (zorros cuelpos) viennent jouer devant
nous
sans sinquiéter le moins du monde de notre présence.
Hachille lécolo !
Quelques kilomètres avant lentrée du parc Torres del Paine,
lindicateur de charge de la batterie est donc passé soudain en dessous
de 12 volts. Lalternateur en a marre de la piste et a decidé de faire
grève ! Après deux jours passés dans le parc à se balader à pied, il faut bien
trouver une solution. Nous ne sommes pas encore au pays des incas mais le
soleil va quand même nous sortir de là !
Quelques minutes de bricolage plus tard, Hachille peut repartir. Non non,
personne ne nous a vendu dalternateur à Torres del Paine. Yann a
simplement dévié la sortie des panneaux solaires sur la batterie du véhicule
qui se recharge ainsi sans alternateur, sous le soleil de Patagonie. Alors que
nous voulions revenir sur nos pas à Puerto Natales pour réparer, nous décidons
de poursuivre vers le nord pour rejoindre El Calafate où un garagiste nous
remet lalternateur en état. Ce sont ainsi presque 500 kilomètres que
nous avons parcourus grâce à lénergie solaire. Vous avez dit écolo
Hachille ?! Quelle heure est-il ? Il est 04H00, Santiago nest pas
encore sorti de sa torpeur
Il est 05H00, Buenos Aires
séveille
.. Il est 8H00, Paris prend le café
Et à
Amsterdam, quelle heure est-il ? La même quà Paris non ?... Ces
interogations font lobjet de conversations entre voyageurs. Nous sommes
installés depuis quelques jours à El Calafate et avons retrouvé nos amis
belges
et hollandais pour bien sûr échanger nos points de vue sur les
derniers
lieux
explorés et partager aussi quelques barbecues, histoire de
célébrer nos
retrouvailles.
Seulement voilà, à force de changer dheure (la faute à nos nombreuses
traversées entre Chili et Argentine), chacun sinterroge sur le bon
horaire pour le début de lapéritif ! Pour certains, il y a quatre
heures
actuellement de différence entre lEurope et lArgentine,
pour les
autres, trois heures seulement. Les ordinateurs respectifs sont
visiblement
tous erronés. Les propriétaires du camping nen savent
rien.
Pour vous
donner une idée de létat de confusion dans lequel
nous
sommes,
lArgentine est passée en heure dété le 30
décembre
dernier mais
le Chili non. Enfin, peut-être ?
Bon vous, en
Europe,
cest sûr,
vous êtes à lheure dhiver
attention, ça
aussi ça
compte! A ce petit jeu, on ne gagne rien si ce
nest
quelques
longues discussions et surtout de bons fous rires. Ah
les voyages,
que de
détails à penser !... Autre chose amusante, il nous
arrive de penser
que notre
passeport naura pas suffisamment de place
pour dautres
pays comme
le Pérou ou la Bolivie.
En effet, les douaniers argentins et chiliens nont de cesse de le
tamponner en utilisant toutes les pages possibles. Pour le moment, ça
séquilibre. Six tampons chiliens, six argentins
A venir, au
moins six autres tampons
Ça se prépare
Nous prenons le
temps ces derniers jours dorganiser notre départ avant notre périple
sur
la Carretera Austral, en patagonie chilienne. Une route qui prolonge la
panaméricaine naîssant en Alaska et qui sétend sur plus de 1300km de
Villa OHiggins à Puerto Montt et que nous parcourerons pendant presque
deux semaines à partir de Chile Chico sur environ six cents kilomètres. Pour
nous, lemprunter est un défi. Peu de kilomètres sont en effet
asphaltés.
Forêts, ponts, passages étroits, villes
quasi-inexistantes,
Pour
certains voyageurs, Hachille ne peut y
arriver. Pour dautres
cest
tout à fait faisable. Il faut juste
prendre son temps et respecter
le proverbe
: Qui veut aller loin,
ménage sa monture. Nous en
avons bien
lintention. Hachille
sest donc fait bichonner avant le départ.
Resserage des boulons, vérification des niveaux, pneus regonflés et même
réparés, ajout de caoutchouc de protection pour la galerie
Quant à ses
conducteurs, ils ont pris du repos et ont acheté quelques protections
auditives
cest aussi le temps de la coupe de cheveux
bimensuelle
Cinq cents kilomètres de piste sur la ruta 40 nous attendent avant de
rejoindre
la mythique Carretera Austral. Une route elle aussi non asphaltée.
Peut-être
bardée dimprévus. Laffaire est loin dêtre
conclue
mais ça cest encore une autre histoire