31 décembre 2007
Comme dit si bien la formule: Santé et bonheur pour cette nouvelle année!
Même au bout du monde, nous vous envoyons en toute simplicité nos pensées en
vous remerciant une nouvelle fois de partager un peu de notre voyage. Voyage
qui, en cette fin de mois, nous a emmené le plus au sud quil soit.
Etes-vous prêts à poursuivre laventure?...Cest le souhait que
nous avons! Attention...2008 fois x kilomètres.... la route est encore
longue!
Country road, far from home
Un feu, une bâche tendue entre deux campings-cars, un apéro aux couleurs
multiples et des idées à revendre pour le dîner, ce sont les menus de ce
réveillon et de ce Noël passés à Ushuaïa avec en prime le soleil! Parmi la
dizaine de plats, nos crêpes ont réussi à se glisser dans les estomacs pour
notre plus grand bonheur.
Le froid, quant à lui, na pas réussi à dissuader Damien de gratter la
guitare et nous offrir, sur lair de Country Road, un
texte
de sa composition. Ushuaïa, au bout du monde, loin de la maison, et
pourtant si proche de tous!
Les sourires parlent deux-mêmes en
images
Touche argentine, un rien française !
Depuis quelques jours, nous prenons le temps dexplorer Ushuaïa et
ses quelques avenues à la recherche de ses maisons typiques de la Patagonie
(en
bois et en tôle), et empreintes de ce passé qui en ont fait une ville du
bout
du monde.
Pour lhistoire, Ushuaïa fut peuplée en premier lieu par les indiens
Onas. La présence européenne, disons-le, les a tous exterminés. Au cas où on
les aurait oublié, quelques statues en leur souvenir ornent de ci-de là la
ville!
Par la suite, et pour asseoir la présence argentine en Terre de Feu, le
gouvernement décide au début du XXè siècle, de construire une prison. Fermée
en
1947, elle est aujourdhui un musée maritime et une base
navale.
Quelques mètres plus loin, nous nous promenons sur lavenue Maïpu. Face
à
la mer, nous découvrons une maison El almacen- Ramos
generales
(épicerie générale). Outre sa façade dorigine, la
vitrine est
alléchante.
Nous y entrons et là, oh surprise, le lieu est une vraie caverne
dAli-Baba. Nous apprenons quaprès quarante-cinq ans de
fermeture,
David Dumont, un pâtissier français aidé dEnrique, le
propriétaire
argentin, ont eu le souhait de restaurer à lidentique ce
lieu.
Par le passé, cest un libanais, Dr Salomon, qui débarque en 1903 à
Ushuaïa. En 1906, il décide de créer à la
fois
une épicerie et une
quincaillerie répondant au nom de El
Almacen, la première à
ravitailler les bateaux et les habitants de la
Terre de feu (les fuegineos).
En
2006, après un an de travaux, El
Almacen est
inaugurée.
A lintérieur, nous promenons notre regard pendant des heures sur les
étagères remplis dobjets retrouvés dans le grenier. Livres de comptes,
jouets, mais aussi ampoules, bouteilles, lampes à pétrole, sel, la liste est
infinie! Tout respire lauthenticité! Les boiseries et le plancher sont
aussi dorigine. Un feu en 1952 na même pas altéré la qualité du
bois même si les traces en témoignent.
Outre la décoration et lambiance, on vient aussi à El
Almacen pour y déguster de savoureuses pâtisseries bien françaises!
Tartes aux poires ou à la pomme, pain au chocolat, meringues, ou encore
biscuits au chocolat,
Un régal autant pour les papilles que pour les
yeux! Vous laurez compris, il nous fallait vous conter ce
lieu
en
sachant que nous avons franchi plusieurs fois la porte de ce
café!
Fin de la route
Dix jours ont passés depuis notre arrivée à Ushuaïa. Nous décidons un
matin demmener Hachille sur quelques-unes des pistes de la Terre de
Feu.
Il ne faudrait pas quil rouille tout de même!.
76km plus au sud-est, nous nous arrêtons à lestancia Harberton.
Celle-ci est une des plus connue du territoire. Et pour cause. En 1886, le
pasteur anglican Thomas Bridges, à la demande du gouvernement, sy
installe avec sa famille.
Il fut le plus ardent défendeur de la culture Yaghan (ou Ona) et rédigea un
dictionnaire de plus de 30 000 mots de leur langue. Aujourdhui,
lestancia sest transformée en lieu de passage pour
touristes.
Nous lavons visité rapidement, avec avouons-le, un brin de
tristesse
certainement dû à lesprit qui y règne!
Nous avons ainsi préféré reprendre notre route
et quelle route!
Longeant le canal Beagle, sur une route sinueuse, Hachille a ronronné
tranquillement malgré les pierres, les trous, les boeufs ou les chevaux
rencontrés.
Au bout de la piste, il est obligé de sarrêter! Panne? Que nenni! Nous
sommes à 54°58 Sud, la route se termine ainsi à lextrême sud de
lArgentine.
Sous cette latitude, une préfecture navale. Nous sommes encore sur les terres
argentines traversées par le Rio Moat.
De lautre côté du canal, le Chili. En clair, Hachille ne pourra jamais
nous emmener plus au sud dans notre périple! Un moment exhaltant dont nous
avons largement profité en installant notre bivouac au bord du Beagle.
Nous sommes arrivés il est vrai en bout de piste mais certainement pas en bout
de course! Si les pages de notre livre de bord 2007, couvertes de magnifiques
souvenirs, se referment...celles de 2008 vont souvrir avec de nouvelles
découvertes et pas forcèment sur terre! Eh oui, Hachille ne va pas rouler avec
nous pour le début de cette année car il na pas encore appris à nager!
Le Canal Beagle nous réserve pourtant quelques surprises
.mais chut, ça
cest encore une autre histoire