Sur les chemins du monde
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Position actuelle :
A Ushuaia!
Etape 2 | Ushuaia
23 décembre 2007
Presque trois mois de périple à bord d’Hachille, avec des rencontres,
des
décors merveilleux, des routes défoncées, des cours de mécanique, un
nombre
incalculable de barbecues,…et toujours autant de plaisir à
partager ces
moments avec vous! Gardez le cap, la remontée 2008
s’annonce
sérieuse!...
Bonnes fêtes!
En cette période toujours un peu particulière pour les uns ou les autres,
comment, de notre côté, ne pas vous souhaiter plein de douceurs et de bons
moments à venir! La fin de l’année est proche, de nouvelles perspectives
arrivent…Mais cela est sûrement une autre histoire! Et c’est en
images que nous passons notre message…
Embarquement immediat!
Nous avons pris la route pour Ushuaïa, ultime étape avant cette nouvelle année à venir. Pour cela, nous nous sommes arrêtés à Punta Arenas, ville offrant peu d’intérêt mais passage obligé pour notre traversée en Terre de Feu. Nous avons ainsi passé la nuit sur le port. La fièvre argentine du samedi soir n’a pas manqué de gonfler nos yeux au petit matin! Le réveil est quand à lui très rapide. Huit heures tapantes, Hachille se gare derrière une queue de voitures toutes prêtes à embarquer. Nous allons voir le responsable du ferry. Celui-ci nous annonce que, sans réservation, il n’est pas possible de prendre le bateau. Nous vérifions auprès de quelques conducteurs. Tous ont réservé depuis au moins quatre jours. Pas grave, nous patientons. Une heure plus tard, aucune place n’est effectivement disponible sauf sur la rampe d’accès très glissante et surtout pentue! Hachille embarque pourtant, deux petites cales à l’arrière.
La traversée dure deux heures trente sur une mer calme. Un régal! A
l’arrivée sur le port de Porvenir, nous sommes les premiers à sortir
offrant ainsi pendant vingt minutes le spectacle d’un HY difficile à
extraire d’un bateau! Une fois, deux fois, trois fois,…après
plusieurs tentatives de sorties, l’équipage pousse Hachille et nous
débarquons enfin!
Cinq kilomètres plus loin, la jauge de température du moteur indique une
surchauffe. Aïe! Que se passe-t-il?...Rien de très grave. La courroie de la
pompe à eau s’est rompue, certainement due à la sortie un peu rude du
ferry. Yann la remplace mais la nouvelle est plus petite. A ce moment là,
José,
résidant à Porvenir et fou de mécanique, s’arrête, intéressé par
cette
“bête” en forme de cochon.
Il nous propose ses services et nous offre également une courroie qu’il
a
miraculeusement trouvé dans son garage fourre-tout. Le père Noël est donc
arrivé avant-l’heure…
Tierra del Fuego
A Porvenir, bourgade de 1500 habitants, il n’y a rien à faire!
L’atmosphère y est paisible quoiqu’un peu triste. Les maisons de
taule grincent avec le vent, les gens passent rapidement, le temps semble
s’être figé à jamais.
Active jusqu’au milieu du XXè siècle en raison de la ruée vers
l’or, elle vit aujourd’hui du mouton, élevé pour sa viande. Détail
amusant à notre goût : Porvenir signifie “avenir” en
castillan.Vaste programme!
Au centre ville, nous retrouvons Diane et Dom, un couple de canadien rencontré
à maintes reprises et voyageant en Combi VW.
Nous nous arrêtons ensemble pour la nuit sur un square sous une pluie battante
et prenons la route le lendemain en direction d’Ushuaïa. Hachille
n’a, pour une fois, pas l’occasion de se battre contre le vent.
Des
deux côtés de l’asphalte et sur 250km, nous avons tout le loisir
d’admirer les bras de mer, lacs, et forêts formant le décor peuplés de
renards, nandus (autruches argentines), et oiseaux en tout genre dont des
flamands roses.
Passés cette balade motorisée, nous nous sommes de nouveau retrouver du côté
argentin.
Les pesos ont changé de couleur. Les prix aussi. Mais ne nous y habituons pas trop vite! En Terre de Feu, un tiers environ est argentin, le reste appartient au Chili. Notre parcours devrait toutefois nous faire rester pour le moment en Argentine.
Fin du monde et fin de l’année…
Le débat fait rage quand à la dénomination exacte d’Ushuaïa appelée
“ville du bout du monde”. Pour beaucoup, cette ville de presque
100
000 habitants est considérée comme la plus australe de la planète.
Cet argument est d’ailleurs très bien utilisé pour la promotion
touristique. Géographiquement, ce sont Puerto Williams et Puerto Toro qui
l’emportent.
Cela nous est égal. Hachille a réussi à nous emmener jusqu’à Ushuaïa et
avouons-le, nous en sommes fiers!
A notre arrivée, nous garons Hachille au camping de la Pista del Andino, point
de rendez-vous donné entre les voyageurs pour ces fêtes, et partons explorer
la
ville.
Quelques maisons en bois viennent mettre une touche de bon goût dans ce bazar
architectural. Hormis cela, Ushuaïa sent l’attrape-touriste à plein
nez.
Les vendeurs ont oublié leur espagnol au profit de l’anglais, les
boutiques de souvenirs poussent à gogo,…mais là aussi, peu importe,
autour de la ville, les paysages sont superbes!
Le froid et la pluie de ces derniers jours ne nous empêchent pas de profiter à
fond de l’ambiance du camping transformé en véritable auberge espagnole!
Les échanges entre tous les voyageurs vont bon train, les apéros aussi. Noël
se
prépare activement. Avant de refermer la page définitivement sur cette
année
2007, d’autres récits sont à venir dont la découverte du parc
naturel
d’Ushuaïa…
