Sur les chemins du monde
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Position actuelle :
Arrivée au Chili !
Etape 1 | Ca passe !
16 décembre 2007
A force d’en parler… c’est arrivé ! Ça roule, ça roule, et
puis “boum”, quand la machine dit stop, l’homme
s’interroge, apprend, mais ne comprend pas forcément ! De quoi parlons-
nous ? D’un problème mécanique sur le véhicule qui a freiné quelque peu
notre course. Hachille a d’une certaine façon pris des vacances mais de
courte durée. Aujourd’hui, c’est reparti de plus belle. Attachez
vos ceintures, allumez vos phares et préparez vos papiers, la frontière
chilienne n’est pas loin…
Arrêt mystère !
Une heure, deux heures, trois heures, ont passées… toujours rien ! Hachille ne veut rien savoir… en clair il ne veut plus avancer ! Eh bien pas de bol… il est tombé sur une autre tête de cochon : Yann ! Oui oui, si vous ne le saviez pas encore, c’est chose faite !En début de semaine passée, nous devions prendre la route, un matin, en direction du parc national Torres del Paine, côté chilien, avant de descendre réellement en Terre de Feu. Hachille, après quelques tentatives, réussit à démarrer. Le froid l’ayant empêché de “crâner” du premier coup devant un public, conquis par sa bouille !
Deux kilomètres plus loin, au sortir de El Calafate, plus moyen d’accélerer… Il est 11H00… 5 heures plus tard, nous sommes remorqués par Patrick et son 4X4 et retournerons à la case départ, c’est à dire au camping.
Mais Yann n’en a pas fini avec Hachille. Pendant plus de deux heures, il observe, réflechit, et commente cette panne. Le miracle arrive ! Une main posée sur l’arrivée d’air du carburateur, et ce de façon inopinée, évacue sûrement quelque chose ?!
Hachille peut de nouveau accélerer ! Clin d’oeil à Patrick pour ses ondes positives !
Caprice, mauvaise essence, problème de carbu, ?... A autant de questions, autant de non-réponses, frustrant vous ne trouvez pas?...
A bientôt Argentine…
5000 km plus tard, notre équipage prend une nouvelle destination. Nous avons quitté El calafate par la ruta 40 pour emprunter la ruta 9 et rejoindre Puerto Natales au Chili après plus de 280 km dont 70 km de piste effectuée en 2 heures… ”Vive le vent vive le vent (…)”. Pour cela, il nous a fallu passer les douanes argentines et chiliennes.
Distantes de 9km, l’opération s’est déroulée magnifiquement bien ! Seuls petits aléas, le contrôle de nos jericans d’essence par les gardes argentins qui nous interdisaient leur transport : “Mais messieurs les gendarmes, c’est pour la cuisine, nous en avons besoin pour nos pommes de terre rôties”… Ouf, ils ont compris ! Ah la cuisine… mot international !
Côté chilien, nous avions laissé volontairement un fond de miel pour le contrôle sanitaire. Il est en effet interdit d’importer légumes, fruits, viande, oeufs et miel au Chili. Il leur fallait bien trouver quelque chose… Il y aurait apparemment un parasite existant sur les arbres et fleurs en Argentine que les abeilles transporteraient avec elles. Visiblement, les abeilles argentines résidant en bordure de frontière ne doivent pas voler de l’autre côté…
Mais avouons que la fouille fut sommaire. Les douaniers chiliens, séduits par Hachille, ont préféré se prendre en photo devant !
Nous avons donc quitté momentanément l’Argentine mais nous ne lui disons pas “adieu” ! Dans un peu moins d’une semaine, nous traverserons de nouveau la frontière pour la rejoindre. Hasta luego Argentina !...
Chili, ça a un prix !
Malgré notre moyenne de 30km/h pour arriver à Puerto Natales, ville d’à peine 18000 habitants, nous y sommes !
Côté emplacement, nous avons garé Hachille sur le terrain d’un hôtel très bien aménagé. La cuisine du restaurant est accessible à tous. Convivial! Lessive, vaisselle, popotte, imaginez en plein service, quand les campeurs cotoient les cuisinières sur une surface de 15m2...
A peine installés, nous partons en quête d’une banque. En arrivant devant un distributeur, nous nous essayons à la conversion euros-pesos chiliens puis argentins…Ouïe! Nous nous trompons sur la somme et retirons 40 000 pesos, soit environ 55 euros. Outre la gymnastique de conversion un peu difficile, nous nous apercevons qu’avec cet argent, nous n’irons pas bien loin. Les liasses de billets sont toutefois impressionnantes et nous donnent l’impression d’être riches...enfin quelques instants...
Les prix flambent pour certains produits et notamment l’essence. Là où chez son voisin, nous avons jusqu’à présent payé 0,30cts d’euros, elle est maintenant à 1 euro!
Autre test, la viande! Les boucheries paraissent moins engageantes au premier abord mais nous tentons l’expérience.
Peine perdue! Plus chère et moins savoureuse que la carne argentine, nous décidons de faire une pause côté barbecue!
Mais restons positifs! Le Chili nous offre de magnifiques décors.
Nous sommes également charmés par l’ambiance de Puerto Natales, son port et ses bateaux qui embarquent pour la terre de Feu, son bord de mer avec, dans le fond, les andes patagonnes et ses maisons de taule colorée.
La ville est paisible, presque endormie. A savourer sans modération…
Parfum léger de fêtes
Avez-vous déjà aperçu le père Noël dans la rue…dans les magasins,…voire pendu aux façades des immeubles?…Oui?...Alors pas de doute, vous êtes bien en Europe! Ici, en Patagonie chilienne comme dans le reste de l’hémisphère sud, Noël approche certes à grand pas mais nous ne ressentons pas l’habituelle frénésie commerciale. Les lumières, scintillant de part et d’autres des villes, n’ont pas d’existence ici.
Peut-être, nous direz-vous, est-ce dû à l’été qui approche (enfin tout est relatif côté chaleur!), ou bien à notre esprit vagabondant davantage dans les vastes plaines et ses beautés qu’au sein-même des magasins?…Toujours est-il que, posés à Puerto Natales depuis plusieurs jours, nous avons pris le temps d’explorer cette bourgade du bout du monde. Aux fenêtres des maisons colorées, quelques décorations et couronnes y sont collés. Dans les magasins, guère plus.
Dans la rue, un semblant de sapin trône à côté d’un village artisanal. Mais sa construction est un peu spéciale! En effet, il est interdit de couper de vrais sapins pour faire son “arbol de la navedad” (arbre de Noël), seul le plastique est autorisé ou des constructions de planches sur lesquelles on pose quelques branches agrémentées de boules.
Nous avons tout de même décorés l’intérieur d’Hachille et ce grâce à nos deux papas Noël…
A voir s’ils vont résister aux secousses des pistes…
Puerto Natales nous rappelle ainsi que les fêtes approchent mais l’esprit y est tranquille, doux, pas de stress, juste du bonheur!
Noël, c’est aussi pour cette terre aux traditions religieuses encore fortes, le moment de répéter les chants au chaud dans l’église. Quant à la crêche, elle attend son petit Jésus…
Nous quittons Puerto Natales pour Punta Arenas, là où les 50ème rugissants portent dignement leur nom. Hachille va-t-il rugir de plaisir?...Embarquerons-nous en Terre de Feu à cet endroit où devrons- nous bifurquer plus au nord si le bateau ne prend pas la mer?...ça c’est encore une autre histoire…
