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Autour du Fitz Roy !

Etape 6  |  Autour du Fitz Roy

01 décembre 2007

AUTOUR DU MONT FITZ ROY
Nous avons bifurqué à l’ouest dans l’idée de trouver des températures plus chaudes. Les degrés n’ont guère variés (12°C la journée/ 4°C la nuit) mais les montagnes ont remplacé la mer, le sable et la steppe. Inaccessibles pour Hachille, les sentiers du parc national des glaciers ont ainsi fait appel à nos pieds. Hachille s’est donc reposé quelques jours au profit de ses propriétaires qui n’ont tout de même pas trop soufferts. Voici le récit de ce changement d’air. Respirez, vous allez être emportés…

Des jours avec... et des jours sans !
Par un beau matin ensoleillé, guère plus venteux que d’habitude, nous quittons notre campement du parc Monte Leone pour prendre la route, plein ouest, en direction d’El Calafate. Hachille doit remonter la pente sur près de 20km mais la piste est sèche… exceptée sur le début où subsitent quelques traces humides. Hachille s’élance. Incroyable mais vrai, 30 mètres plus loin, nous nous embourbons !

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Une heure plus tard, Yann, aidée d’une pelle et des conseils très pratiques de Géraldine, réussit à remettre sur la piste Hachille. Celui-ci, malgré son ajout de boue, grimpe les pentes sans difficulté avant d’affronter les 230km de pistes pierreuses face au vent. Six heures plus tard, nous parvenons, avec une moyenne de 35km/h, à El Calafate. Nous avons décidé de nous y arrêter pour le week-end dans la perspective de préparer notre trek autour du Mont Fitz Roy. Nous sommes surpris par la ville qui ressemble à une station française de ski alpin avec ses maisons en bois, ses boutiques d’artisanat, ses restaurants, et surtout ses prix bien au-dessus de la moyenne argentine. Tout ici est fait pour le tourisme. L’accueil du camping municipal est d’ailleurs bien particulier. Le gérant choisit “ses clients”. Les prix sont le double d’ailleurs. Nous ne souhaitons pas rester mais Hachille a le pneu avant droit à plat. Trop tard pour le faire réparer le soir même, nous nous garons. Le pneu est réparé le lendemain matin. L’ancienne chambre à air n’a pas résistée cette fois à la piste. Mais revenons au jour même de notre arrivée où, le soir venu, nous avons la bonne idée de faire tremper le linge pour la nuit. Au moment du coucher, nous choisissons de rentrer le bac de lessive à l’intérieur et ce qui devait arriver, arriva…la bassine se renverse avec plus de la moitié de son contenant innondant le tapis de jonc et les coffres arrières du camion… c’est Venise à bord ! Nous vous laissons imaginer ses petits instants de bonheur tard le soir, à éponger des coffres dans un espace que l’on trouve pour une fois un peu réduit !!!... Allez, oui, vous trouvez ça dur… Avouez !...
Allez au lit ! Demain est un autre jour !

Bol d’air
Hachille fournit moults efforts pour nous emmener au gré de nos envies mais parfois, pour approcher au plus près les merveilles de la nature, seules les jambes peuvent y arriver. Il y a quelques semaines de cela, nous avons rencontrer un couple de hollandais, Karin et Coen, et leur ami québecois, Martin, à Puerto Madryn. Nous avons ainsi, par affinités respectives, décider de marcher ensemble à la découverte du Mont Fitz Roy et des glaciers qui l’entourent. Pour accéder à cette région, nous avons emprunté la piste reliant El Calafate à El Chalten.

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Ce village, découvert en 1903 par un danois, compte aujourd’hui environ 200 habitants mais quatre fois plus d’adeptes de montagne venus du monde entier.

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Planté au milieu de la Cordillère des Andes, et en plein coeur du parc national des glaciers, El Chalten est entouré de tours de granits et de multiples sommets dont le Fitz Roy culminant à 3406 m ou encore le Cerro Torre (3102 m). Ceux- ci ne sont pas forcèment les plus élévés de la Cordillère, mais ils n’en sont pas moins majestueux. El Chalten est ainsi le point de départ de nombreuses randonnées ou escalades, et c’est aussi le point de rendez-vous avec nos amis.
A notre arrivée sur l’un des deux campements autorisés, perroquets, perruches, rapaces les plus divers dont un couple de condors occupent les lieux.

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Hachille ne restera donc pas seul pendant nos journées de marche.

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Une fois celui- ci garé, les sacs à dos bien chargés, nous nous mettons en route pour trois jours, 40km, un début de météo difficile, des muscles non-préparés mais des paysages et des souvenirs extraordinaires.

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Des moments que nous vous faisons vivre en images…
Pour info, à l’heure actuelle, les mollets et les cuisses se sont déjà remis ! On peut déjà envisager la prochaine marche ! Quoique la pluie de ces derniers jours freine un peu les ardeurs…

Coups de coeur du mois
61 jours plus tard, 4850km parcourus, 8 jours de pluie, 43 étrangers dont 18 français et une soixantaine de locaux rencontrés, 10 lessives, sans compter les rires, les sourires, les découvertes, … voici notre petit panel de ce pour quoi nous avons craqué ce mois- ci !
Par exemple, le fameux “queso cremoso” (fromage crémeux), parfois baptisé “Port Salut”. Sorte de pâte compacte à base de lait de vache vendue très souvent sous forme de rectangle et que l’on consomme fondu sur une pomme de terre, dans un sandwich et même dans du pain au petit- déjeuner ! Le partenaire idéal pour prendre sa dose de protéines, calcium, et phosphore. Pas trop gras en plus ! Seulement 97kcal pour une portion de 30g ! Autant vous dire que durant une bonne marche, il est vite assimilé !

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Nous avons également investi (c’est du luxe on l’avoue) dans un toaster ! Une plaque de fer émaillée facile à ranger (15X15) d’une valeur de 5 pesos (soit 1,10euros). Imaginez au réveil ces arômes de pain grillé mêlés à ceux du café … Un régal qui fait de chaque petit matin une note de bonheur ! Pourrions- nous dire qu’il est devenu indispensable ?... Presque !

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Autre joie, celle des fleurs et de leurs incroyables couleurs qui, au milieu d’une steppe semi- désertique, apportent un rayon de soleil; notamment la “mata guanaco”, une plante, vous l’avez sans doute deviné, qui produit de minuscules fleurs rouges nourrissantes pour le guanaco.

La page patagonne est encore loin de se fermer… Nous allons donc continuer à la savourer, si vous le voulez bien, pendant quelques semaines… Prochaine étape, une visite au coeur d’une estancia face au glacier Viedma et la découverte d’autres glaciers… mais ça c’est encore une autre histoire…