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Encore plus au sud !
Etape 5 | Patrimoines naturels
24 novembre 2007
Nandus ou choiques, guanacos, tatous, lièvres, renards, oiseaux de toutes
espèces,…nous ne comptons plus les animaux sauvages qui peuplent cette
terre patagonne…Mais les découvrir le long de notre parcours amènent un
peu de vie sur les routes extrèmement arides, composées principalement de
steppes. De quoi rester pétrifiés devant ce spectacle de la nature et ses
beautés offertes où Hachille avale les kilomètres, parfois en ronronnant,
parfois en mugissant face à la violence du vent, mais toujours, nous arrivons
à
destination!
Du bois qui ne brûle pas...
Nous avons laissé derrière nous Puerto Deseado, son port de pêche et sa réserve naturelle, pour aller découvrir, 250km plus au sud-ouest, ce que l’on appelle les forêts pétrifiées de la région de Santa Cruz. Imaginez des arbres fossilisés…
Pour nous, du jamais vu! Voici donc pour vous l’occasion de les découvrir aussi...en images…
Circuit “touristique”
“La mer qu’on voit danser, le long des golfes clairs”, une chanson tout à fait appropriée sur la route qui nous conduit à Puerto San Julian. Cette ville est une péninsule où de nombreuses espèces de cormorans ont élus domicile. A quelques kilomètres de la ville, une pancarte nous indique “Circuit côtier- 30km”.
Nous décidons de bifurquer sur cette piste où le soleil miroite sur une mer tantôt d’un bleu azur, tantôt d’un vert émeraude. Pour une fois, le vent n’est pas de la partie mais les embruns sont bien présents!
Nous découvrons ainsi la baie, entourée de magnifiques plages. Nous apprécions vraiment ce circuit qui est en fait l’ancien tracé de la route 3. Depuis quelques années, ce bord de mer est classé “réserve naturelle”. Une impression de pureté s’en dégage et en particulier une plage baptisée Mina. Personne à l’horizon excepté les animaux marins repérables et ce grâce à leur odeur!
Lions de mer et otaries se prélassent au soleil sur des rochers noirs en contrebas. Au loin, un lac salé où ce sont cette fois des flammants roses que nous apercevons. Difficile de quitter cet endroit mais toujours plus au sud, d’autres beautés de la nature nous attendent encore…
Monte Leone
A 180km au sud de Puerto San Julian, soit un peu plus de deux heures de route pour Hachille (un record! Vitesse de course 80km/h!), nous arrivons à Monte Leone.
Monte Leone, c’est d’abord le nom d’une estancia où se construit actuellement un hôtel. Pour le moment, les arpents de terre sont encore vierges. Mais Monte Leone, c’est aussi un immense parc national, classé en 2002 première Réserve marine d’Argentine. Mer, plages, et petites îles occupent l’espace. A gauche de la route 3, serpentée par des gorges, une piste de 19km nous amène ainsi en bordure de plage. Hachille s’arrêtera tout de même plusieurs fois pour laisser passer des troupeaux de guanacos.
Face à la mer, nous montons notre campement. Nous y restons deux jours pour longer la côte à pied.
A marée basse, nous découvrons les grottes dont une, la Olla, s’est effondrée en septembre 2006 mais celle-ci garde encore de très belles marques d’érosion. Paradis pour les pêcheurs, Monte Leone l’est aussi pour les pumas, les oiseaux et les animaux marins. Jusqu’en 1930, les excréments de cormorans (guano) étaient utilisés comme fertilisant pour l’agriculture. Aujourd’hui, l’île abritant ces oiseaux s’observe de loin mais ceux-ci occupent largement le territoire du parc.
A quelques kilomètres de l’île, derrière les falaises, un sentier nous mène vers la colonie de manchots de Magellan, toujours en pleine nidification.
Petit pincement au coeur devant certains d’entre eux en décomposition. Le mazout déversé par les bateaux, en plus de les intoxiquer, a eu raison de leur plumes. Une fois tâchées, celles-ci perdent leur capacité d’isolation thermique. A côté des cadavres, la vie continue. Les mâles couvent les oeufs pendant que ces dames vont se baigner. Le spectacle est pour nous toujours aussi édifiant.
Nous les trouvons bien courageux. Ils montent et descendent les côtes avec leurs petites pattes des heures durant et parfois jusqu’à 800m de distance de leurs nids.
Pour sûr, nous n’en avons pas encore fini avec la Patagonie et sa nature si vivifiante! Ushuaïa se rapproche toujours un peu plus mais le froid et le vent nous ont fait opté pour un tracé vers l’ouest en direction de El Chalten. En plein coeur de la Cordillère des Andes, un trek dans la région du Fitz Roy se profile… mais ça, c’est encore une autre histoire…
