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Can Tho

Etape 2  |  Dans les bras du Mékong

01 mars 2009
Que d’angoisses sur ces chemins vietnamiens! Pas de doute, il faut avoir l’oeil partout et ne pas perdre son attention. L’accident n’est jamais très loin! Heureusement Hachille apprécie la conduite sportive et son klaxon, proche du son d’une corne de brume, permet de s’imposer tel un gros camion. Une fois garés, le temps d’une respiration, nous empruntons alors les routes fluviales, à la découverte des innombrables bras ou canaux du Mékong. Son delta, l’un des plus vastes au monde,  est un spectacle à part entière à ne pas rater.

Quartier chinois
Notre amie Isabelle est bien arrivée malgré huit heures de retard sur l’horaire prévu! Elle découvre à présent avec nous (même si ce n’est qu’une dizaine de jours), les joies des suées asiatiques sous toutes ces formes! Chaleur, bruit, circulation démentielle, etc… mais aussi mille autres choses qui font du voyage des moments inoubliables.



Décalage oblige, nous lui laissons le temps de prendre ses marques. Profitons d’une nouvelle évocation d’Ho Chi Minh pour faire également un clin d’oeil à Patrick et Sandrine.



Nous nous souviendrons longtemps de votre hospitalité et des “coulisses” de l’hôpital, rendant notre séjour dans cette ville tentaculaire très agréable et facile! Merci de votre accueil… et merci pour la dégustation de mamelles de chêvres!... Une expérience…
Le lendemain, nous partons à la découverte du quartier chinois d’Ho Chi Minh, le quartier dit “Cholon”, au sud de la ville.
Nous constatons que pas un district d’HCM n’est épargné par l’afflux du trafic! Cholon a lui aussi ses milliers de motos, bus et voitures.



Le spectacle nous laisse toujours autant médusés.
Les enseignes chinoises font bien sûr l’attrait du quartier. Nous déambulons le long des avenues pour admirer l’architecture mais surtout les boutiques de souvenirs et magasins proposant des articles religieux ou de fêtes.



Que de couleurs! Des dragons de papiers ou tissus multicolores envahissent certains étals comme si le Têt (Nouvel An vietnamien fêté cette année debut février) n’était pas terminé.



Cholon est aussi réputé pour ses dizaines de pagodes, vieilles pour la plupart de plus de cent ans.



Non loin du marché central, construit à côté d’un immeuble d’état très laid, nous trouvons la pagode Ong Bon aux belles sculptures de céramiques et aux inscriptions gravées de part et d’autres des portes et murs de bois.



L’encens se mêle à la quiétude ambiante.



Quant au gardien (Ong Bon), il veille sur ses fidèles et leur assure bonheur et prospérité chaque année.  
Nous terminons la visite de Cholon par le marché des plantes médicinales.



Les échoppes alignées le long des rues ne constituent pas à proprement parlé un “marché” mais ressemblent à des épiceries aux comptoirs d’antan. Sur les étals extérieurs ou à l’intérieur, les senteurs des herbes envahissent les narines mais avouons que certains produits, destinés à soigner d’étranges maux, sont parfois repoussants.



Reptiles flottant dans des pots, cornes d’animaux ou insectes vendus pour leur propriété dépurative ou antioxydante ne font pas vraiment envie.



Des champignons géants, ressemblant à des parasites proliférant sur les arbres, sont empilés dans de grands sacs, à côté de tas de racines voire “tas de fumiers”.



Faut-il être vraiment “malade” pour avaler cela?... La médecine chinoise a du bon sans nul doute!
Retour au centre de Ho Chi Minh où le ballet incessant des motos nous amusent toujours autant.



Enfin, à condition de mettre Hachille à l’abri! Après plusieurs jours passés dans la ville, le brouhaha sature les oreilles mais curieusement, les larges avenues pour se promener et l’impression de sérénité dégagée par les habitants en font une ville au demeurant sympathique. Les rares espaces verts permettent de se reposer ou regarder la vie locale simplement. Comme c’est le cas dans l’un des parcs où en fin de journée, gymnastique et sports collectifs apportent une autre ambiance.



Les sportifs, de tous âges, sont d’ailleurs aussi agiles avec leurs mains et leurs pieds qu’ils le sont avec leurs motos.



Et une, et deux!




Delta du Mékong
Nous quittons Ho Chi Minh de très bonne heure, évitant ainsi les bouchons. Direction le Delta du Mékong. Les chemins de traverse ne sont pas empruntables pour Hachille. Trop lourd pour les petits ponts autorisant le passage de véhicules de moins de une ou deux tonnes. Trop haut pour les barrières de limitation de hauteur des véhicules de 2m10. Dommage! Après plusieurs tentatives sur les routes secondaires, il nous faut rouler sur la nationale 1, saturée de monde et empruntée par les kamikazes de la route. Il va falloir s’y faire. Quoique…



A peine 80 km parcourus, effectués tout de même en cinq heures avec aucun accident à signaler (franchement bravo Yann!), nous arrivons à Ben Tre, nettement moins touristique que sa voisine My Tho. Son marché local invite au voyage



avec ses étals de fruits et légumes, ses petites boutiques de sucreries et gâteaux en tout genre, et surtout ses poissons, tout droits sortis du Mékong.



Sans oublier un déjeuner composé d’une délicieuse soupe appelée “Pho” (La spécialité vietnamienne). Quel délice et aussi quel amusement! Isabelle est en plein apprentissage de la maîtrise des baguettes.



Après plusieurs essais infructeux et quelques rires de nos voisins, la leçon est de mise…
N’oublions pas de mentionner notre étonnement quand surgissent de part et d’autres des motos au sein même du marché. Difficile de faire quelques pas pour aller faire son marché. La moto fatigue moins, c’est sûr. Du coup, nous assistons à notre premier “driving market”. Les fast-foods n’ont au final rien inventé!
Nous continuons notre exploration des lieux en traversant une passerelle conduisant au village rural.



La province regorge de cocotiers, rien de plus normal que de découvrir des milliers de noix de coco entassées dans des maisons au bord du lac.



Sous les tôles ou auvents de toile des maisons abritant les fruits, nous découvrons le travail pénible qu’effectuent quelques hommes et femmes.



La noix de coco, une fois le jus évacué et la coque enlevée, subit d’autres transformations.



Assises sur de minuscules tabourets, des femmes pèlent ensuite la peau. Leurs mains sont terriblement abîmées, sans parler de la suffocation du lieu et de l’odeur de macération dégagée par ces noix de coco à l’air libre une partie de la journée.



A quoi ces noix de coco sont-elles destinées?... Difficile d’obtenir des réponses. Le language des signes n’est pas suffisant.
Tout autour, dans les allées du village, le calme fait du bien.



Nous repartons à la tombée de la nuit en repassant par cette fameuse passerelle pour accéder au centre ville. Un autre spectacle nous attend.



Le bouchon des motos aux heures de pointe. Nous réussissons pourtant à nous frayer un chemin petit à petit et arrivons intacts sur l’autre rive.
Nous ne quittons pas Bent Tre sans une balade fluviale. Dans le Delta, c’est la vie sur l’eau qui domine.



Derrière ces innombrables rivières et canaux se cachent des villages où sont élevés les crevettes, et surtout sur ce territoire que l’on peut manger à satiété des fruits comme des bananes, pomelos, durians, fruits du dragon, mangoustan, litchis, etc…




Quel privilège!
Nous partons en bateau pour quelques heures dans les innombrables canaux alentours.



Au programme de la matinée, entre deux pauses au fil de l’eau, des visites dans les villages dont celui de My Tanh An qui abrite notamment une fabrique de couverts asiatiques… Les baguettes, en bois de coco, fruit du dragon ou autres.



Dans l’atelier, des dizaines de mains s’affairent à couper les bois, poncer, orner ou modifier et tester celles qui garniront les tables de tout un chacun.



500 mètres plus loin, en marchant sur les sentiers où poussent une végétation luxuriante parsemée de quelques maisons de bois, nous découvrons cette fois une maison où des hommes purifient de manière artisanale le sel de la région.



Par un système de filtrage, puis d’évaporation, le sel devient consommable.



Le procédé d’évaporation est intéressant. Pour chauffer l’eau, le feu est alimenté par les écorces de riz. Du recyclage en Asie.



Quel bonheur!
Retour dans le bateau pour atterrir dans un autre village où  un temple taoïste chinois se dresse à côté d’un arbre baptisé “Thien Tue”.



Le vieux palmier a plus de cent ans lui aussi. Malgré son grand âge et sa position courbée, il continue de pousser.



Nous effleurons son tronc comme on caresserait tendrement la joue ridée d’un vieillard.



Notre guide sonne le glas de la visite en nous emmenant boire un thé chez Mr et Mme Chai, arboriculteurs. Leurs sourires et leur accueil sont formidables.



Leur thé au jasmin, un délice.



Leurs pomelos, bananes et sucreries à la papaye et au gingembre, une gourmandise.



Pendant la pause, deux femmes confectionnent les futures toitures des maisons avoisinantes en feuilles de palmiers. L’exercice de couture, pour ne l’avoir testé que deux minutes, n’est pas une mince affaire!



Bye bye Ben Tre. Nous avons décidé de descendre encore plus dans le sud du Delta, là où sont installés les villages et marchés flottants si prisés par nous, européens.

Can Tho
Notre arrivée à Can Tho, 130 km après Ben Tre, n’est pas des plus simples. Après une route fatigante, nous cherchons vainement une place pour Hachille. Les parkings d’hôtels ne nous sont pas autorisés. Nous terminons notre course à la tombée de la nuit sur une place de stationnement en plein centre ville.



Pas grave. Un gardien accepte de garder un oeil sur Hachille. Il y a tellement de curieux… et les bouchons glissés dans les oreilles pour la nuit font disparaître les nuisances sonores.
Une fois garés, nous déambulons dans Can Tho de nuit où la statue de l’oncle Ho, édifiée dans un parc au bord du fleuve, brille de mille éclats.



Impossible à rater. Le père du peuple veille toujours…
L’ambiance de Can Tho est plutôt sympathique.



Outre les restaurants éclairés à la mode asiatique (c’est à dire croulant sous les lumières), de jolies maisons coloniales restaurées bordent le fleuve pendant que les vendeurs ambulants proposent grillades, riz collants entourés de feuilles de bananes, ou friandises.



Quand ce ne sont pas les vendeurs de tours en bateau qui n’ont de cesse de vous suivre pour vous offrir le meilleur rapport qualité- prix d’une balade au milieu des marchés flottants. Nous avons déjà notre guide.
Caï Rang et Phung Diem sont ainsi les deux marchés flottants que nous avons découverts pendant six heures à bord d’une petite embarcation de bois.



Un régal que nous partageons en images par le biais de notre vidéo et de notre diaporama…


Après une boucle de plus de 500km dans le delta du Mékong, il faut bien une pause d’une journée à Ho Chi Minh pour notre équipée, exténuée par la chaleur, la circulation et le stress généré par un tel trafic. Yann en a presque des courbatures à force d’éviter en dernière seconde les mobylettes qui se jettent littéralement sous nos roues.

Les chutes de Dambri
Debout à cinq heures du matin, nous partons dans la nuit pour éviter les embouteillages, direction les hauts plateaux du Centre du Vietnam. Sur la nationale 20 qui conduit à Da Lat, nous faisons halte aux chutes de Dambrie, soit disant les plus hautes et les plus belles du pays! Nous qui attentions un endroit en pleine nature dans un havre de verdure, nous voilà à l’entrée d’un véritable parc d’attraction asiatique.


 
Le kitsch du lieu étouffe le charme d’une nature qui n’a plus droit d’existence sauf pour la mise en scène.



Faux rochers, faux sentiers, faux ponts de bois, tout est organisé pour que les vietnamiennes de la capitale puissent venir apprécier l’endroit en talon aiguille. Quant aux chutes, elles sont tout autant dénaturées par un ascenceur et d’autres aménagements bien asiatiques.



Les excursions locales prévoient la visite en moins de deux heures, déjeuner au restaurant compris.



Pour prendre toute la mesure... ou la démesure de l’organisation, nous y passons la nuit! Seul moment où la musique tonitruante s’arrête, grillons et grenouilles peuvent enfin respirer!


130 kilomètres plus loin nous traversons des  plantations de thé, de café et autres cultures maraîchères et arrivons à Dalat, station climatique à 1450 m d’altitude. Les prochains jours seront consacrés à la découverte de cet ancien lieu de villégiature des colons, avec sa vieille gare, ses hôtels coloniaux et son petit lac... mais bien sûr ceci est une autre histoire...