16 octobre 2007
Depuis deux semaines, nous avons vraiment pu découvrir la Capitale Fédérale de
lArgentine, Buenos Aires. Avec le temps, nous apprécions de plus en
plus
cette ville de moyenne importance avec ses quartiers si différents les
uns des
autres, ses petites places où se retrouvent le soir venu les jeunes
portenos.
Ici cest le printemps. Dés les premiers rayons du soleil,
tout le monde
sort sur les terrasses et dans les rues.
Hachille, de son côté, se fait toujours languir. Plusieurs porte-containers,
dont le Monte Olivia, sont arrivés vendredi dernier dans le port de Buenos
Aires. Mais les dockers font le pont en raison de la fête de lHispanité
(La Raza) et les déchargements ne commenceront que mardi. Soyons patients, la
joie de retrouver Hachille nest sera que plus grande!
Rencontre en or
Un petit mot sur Juan Carlos Pallarols pour compléter notre reportage
vidéo.
Cinq générations lont précédé. Une histoire de famille qui a débuté en
1735 à Barcelone. Ses pièces sont uniques et commandées aussi bien par les
monarques que les politiques, religieux mais aussi par un public de
connaisseurs.
Parmi les derniers objets realisés dans son atelier, Juan Carlos a crée un
calice pour Benoît XVI lors de sa visite en juin dernier ou encore un masque
en
argent dEvita, sur lequel les grands de ce monde mettent leur
empreinte
(comme Gorbatchev dernièrement). Juan Carlos aime aussi donner
naissance à des
roses de tout type. Il a ainsi réalisé une rose noire en
lhonneur de la
princesse Diana, après sa mort ou une rose tout en or à
loccasion du
mariage de la princesse Maxima des Pays- Bas
La Boca
En poursuivant toujours plus loin notre découverte de Buenos Aires, nous
sommes allés jusquau quartier de La Boca. Cest là que sont
arrivés les premiers colons qui fondèrent par la suite la ville de Santa Maria
de Buenos Aires. A la fin du XIXème siècle, les émigrés débarqués des bateaux
en provenance de Grèce, Yougoslavie ou Turquie, sinstallèrent au bord
du
rio dans des baraques de tôles et de bois. Ce quartier ouvrier et
populaire
de
la ville voit alors la vie tout en couleur grâce à
Quinquela
Martin.
Bébé abandonné reccueilli par une famille dimmigrés en 1890, Quinquella
Martin devint un peintre fameux dans les années 20. Il décide de créer
une école et demande à tous les enfants du quartier damener des pots de
peinture pour peindre les murs de lécole. Bien évidemment chaque enfant
est venu avec une couleur différente. Pas grave! Un mur de chaque
couleur
cest pas mal non plus! Et comme tous les habitants du
quartiers trouvaient cela très sympa, tout le monde sest mis à peindre
sa maison de mille et une couleurs.
Aujourdhui, le quartier est un immense patchwork coloré et la rue
Caminito est devenu un des lieux les plus touristiques de la ville. Promenade
reposante entre deux averses et dégustation de notre plus infâme bife
de
lomo (beefsteak) depuis notre arrivée. Eh oui normal on vous
lavait dit
cest touristique par ici... Promis, on ne se
fera pas avoir une autre fois!
A essayer en Europe!
Histoire à peine croyable... et pourtant...
Alors que nous revenons dune excursion en dehors de la ville, nous
approchons dun péage dautoroute. Nous sommes dimanche soir, tout
le monde rentre de week end, le trafic est saturé. Les voitures sont de plus
en
plus nombreuses à attendre au péage... un peu comme un chassé-croisé
estival
sur lautoroute du soleil... Chez nous, tout le monde
attendrait
bien
gentiment dans la chaleur estivale... en pestant contre
celui
de devant
qui
navance pas ou cet excité qui essaie de passer
devant...
Ici la méthode est plus radicale... alors que le bouchon augmente au péage...
tout ce petit monde commence à klaxonner... contre qui? Et bien contre la
société des autoroutes qui les met en retard pour rentrer chez eux! Ni une ni
deux, toutes les barrières souvrent et tout le monde passe gratos! Vive
les bouchons aux péages!
Au père Lachaise
Nous aimons bien le métro de Buenos Aires (sauf à la sortie des bureaux
entre 17H et 19H!) , surtout la ligne A, la plus ancienne, qui semble nous
promener dans le temps avec ses wagons en bois et ses lustres belle
époque au plafond.
10 minutes de Subte plus tard, nous arrivons à Retiro. Terminus,
tout le monde descend! Encore un peu de marche pour arriver dans la Recoleta.
Dans ce quartier, les parcs et espaces ombragés sont très nombreux. Mais nous
sommes venus pour autre chose. En plein coeur de la Recoleta, se trouve le
père
Lachaise local. Des centaines de tombes dillustres argentins,
daristocrates, de riches négociants, de militaires célèbres forment un
véritable village dans la ville.
Géraldine tenait à venir ici pour visiter la sépulture de la célèbre Eva
Peron.
Cest dans le caveau de sa famille, les Duarte, et non de son
mari, que
la célèbre Evita repose.
Son histoire est fascinante. Pourtant, cette battante, fervente militante des
acquis sociaux, de la protection des femmes et de la protection des
travailleurs, décédée à laube de ses trente ans, se trouve dans une
tombe sombre, bien loin des fastes dun défunt mari on ne peut plus
dictateur.
Rubgy ou foot?
Vous êtes plutôt foot ou rubgy? Question difficile à poser à un argentin!
Bien sûr le foot remplit les grilles des programmes TV mais avec les bons
résultats des Pumas... les bistrots de quartiers ont zappé pour passer sur les
chaînes diffusants la coupe du monde...
Mais pour certains argentins ni le foot ni le rugby ne sont leur tasse de maté
(boisson locale consommée toute la journée)! Pas possible? Bien sûr que si! Le
polo est le sport argentin par excellence. Réservé aux classes sociales
aisées,
il est toutefois pratiqués par un nombre très important de jeunes et
les matchs
de polo remplissent des stades entiers.
Cest ainsi que nous avons rencontré Ricardo Navarro. Il est le sellier
des stars internationales de polo.
Il fabrique les meilleures selles pour lentraînement et la compétition.
Son atelier ne paie pas de mine mais les joueurs viennent du monde entier pour
se faire fabriquer des selles sur mesure.
Dune simplicité exemplaire, Ricardo nous a montré son travail
méticuleux
du cuir qui donne naissance aux selles les plus nobles.
Nous sommes touchés par laccueil et la sympathie des argentins. Alors
quils ne nous connaissaient pas il y a 2 heures seulement, ils nous
invitent à partager leur table. Nous sommes sous le charme de nos rencontres
avec ces personnes. Ricardo Navarro cotoient les plus grands joueurs de polo
du
monde, Juan Carlos Pallarols rencontrent les rois, les reines et
princesses
de
la planète, mais tout deux ont su garder une fraîcheur, une
sympathie, une
gentillesse extraordinaire. Pas de grosse tête, pas de
fioriture, seule la
rencontre compte et leurs attentions à notre égard sont
des plus
sympatiques.
Il en va de même pour nos autres rencontres où laccueil est tout aussi
chaleureux. Si en Europe nous nentendons guère parler de
lArgentine, et de manière plus générale de lAmérique du Sud (à
moins bien sûr de sy intéresser), ici ils nous suivent de près. Comment
ne pas essayer de leur rendre un peu de leur intérêt?...En venant peut- être
découvrir ce pays et partager quelques moments avec les gens.
Hachille arrive très bientôt
Nous allons donc quitter Buenos Aires et
prendre la route, direction le nord-ouest où nous sommes attendus dans un
haras
mais ça cest une autre histoire!...