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KL

Etape 2  |  C’est chaud mais point n’en faut!

05 novembre 2008
1969… A peine quarante ans et voilà notre Hachille relégué au rang de vieux camion! C’est sûr, dans cette capitale ultra-moderne, l’ancien n’est pas tout à fait au goût du jour! D’ailleurs, à Kuala Lumpur, la consigne est la suivante: du neuf, du neuf et encore du neuf, symbole de puissance et de dynamisme.  Pour sûr, dans quelques jours, Hachille va faire tâche dans le décor! Mais avant son arrivée, nous avons bataillé dur pour obtenir le précieux sésame, c’est à dire une assurance, indispensable à la suite des événements…

KL en quelques mots
Confluent boueux au beau milieu d’une jungle jusqu’en 1860, la production d’étain (notamment pour la fabrication de boîtes de conserve dans le monde), conbinée à l’ouverture d’une ligne de chemin de fer (1880) reliant Port Klang à Kuala Lumpur permettent à cette dernière d’être désignée capitale du pays. A partir de cette date, tout s’accélère. Aujourd’hui, outre le pétrole et surtout l’huile de palme (première richesse du pays) on vient à Kuala Lumpur le temps d’un week-end ou de plusieurs jours pour y faire son shopping et se relaxer dans les plus grands établissements.



Sur les deux millions d’habitants que compte la capitale, nous nous demandons combien d’hôtels et de centres commerciaux ont été construits pour accueillir tout ce beau monde.



La ville se dit sans chômage. Forcément, un peu à la méthode indienne, il existe une quantité de petits métiers. Vous pouvez par exemple être servi par quatre personnes en même temps…
En Malaisie, ce sont les Chinois qui mènent la barre côté affaires, ce qui n’est pas toujours du goût des dirigeants malais. Quant aux Indiens, ils sont relégués au rang de petit peuple. Ces différentes communautés se mélangent pourtant très bien. Côté politique, le pays compte 13 états. Tous les 5 ans, l’un des 9 sultans est roi et le redevient s’il n’est pas mort entre temps. Il est donc le sultan des sultans.



Sinon c’est le fils aîné qui prend le relais. Des fils, il y en a toujours car chaque sultan peut disposer d’au moins quatre femmes! Mais pendant que les sultans s’amusent, c’est le Premier Ministre qui fixe les règles.
Attention aussi à la différence entre “malais” et “malaisien”. Vous ne direz jamais à un chinois qu’il est malais. Ou inversement.
Et si vous naissez malais (donc musulman), vous ne pouvez pas changer de religion.
On parle aussi de ce pays souverain (à monarchie constitutionnelle) de censures…envers les contestataires, envers la presse, les réseaux de communication et même les films.
De tout ce petit bilan, nous retenons pour l’heure qu’au sein de ce modernisme flamboyant, la tolérance a sa place et l’accueil est extraordinaire. La vie est pour sûr facile. Les déplacements aussi. Quant à l’aspect culinaire, chaque jour apporte son lot de surprises délicieuses. A KL, on peut goûter à la Malaisie, à la Chine, à l’Inde, à la Thaïlande, et à bien d’autres pour un coût dérisoire. Un véritable voyage!

Chrysanthèmes
Nous n’avons pas célébré la Toussaint bien que les cloches d’une église aient résonné le week-end dernier en même temps que les chants coraniques des mosquées. Nous n’avons donc pas acheté ces fameux chrysanthèmes fleurissant pour la plupart les tombes de nos chers disparus en Europe. Cette fleur, symbole de rires et de joie au Japon, plante noble en Chine et cultivée dès l’an 900 avt JC, aux dires de ces derniers ses propriétés agissent sur le poumon (représentatif de la tristesse) et permettent de réguler son corps au niveau thermique. Voilà ce que nous retenons de notre visite dans la plus ancienne pharmacie chinoise de Chinatown.



A découvrir en vidéo… Merci à Fabienne de nous avoir permis cette découverte!

Ça assure dur!
“Vous avez l’assurance de notre parfaite considération” ou “de notre compréhension” …”mais nous ne pouvons rien pour vous!”
Voilà comment nous pourrions résumer la situation de ces derniers jours. En Malaisie, il faut, à chaque voyageur entrant, un permis de rouler, obtenu après la délivrance d’une assurance. Nous relevons plusieurs adresses sur internet et commençons les démarches. La première matinée, après trois visites de compagnies différentes, la réponse reste chaque fois la même: “Vintage interdit”! Pas de possibilité d’assurer votre “tas de tôle”! C’est dit à la méthode chinoise, c’est à dire avec le sourire mais c’est parfaitement compréhensible.



Un peu déroutés, nous continuons la tournée des assurances. En fin de journée, nous avons bien compris que l’âge d’Hachille allait poser un problème!
Le lendemain, nous remettons le couvert… en vain! Au bout de trois jours, nous sommes le 1er novembre et là, non seulement l’âge d’Hachille est un souci mais apparemment, la loi pour les compagnies d’assurances a changé depuis cette date! Ah bon?...”Oui oui Madame Monsieur!”. Les assurances ne peuvent désormais plus proposer une couverture au tiers! Soit! Toujours aussi souriants ces Chinois! Bon, faisons comme eux, restons calmes et ne perdons pas la face! L’horrible climatisation des bureaux permet de refroidir nos ébullitions!


 
A présent, il nous faut prendre une assurance “tous risques”. Calculée sur la base d’Hachille, le coût est moindre. Bien, si c’est la solution pour obtenir un permis de rouler et surtout sortir Hachille du port, le choix est fait. Mais nous n’aimons pas en rester là. Nous recommençons notre tournée. Après deux journées supplémentaires, il est 17H00, les bureaux vont fermer, mais nous trouvons finalement une autre solution et réussissons à signer un contrat avec couverture au tiers (tiens donc!) dans l’une des assurances. Mission terminée. Nous partons le lendemain pour Putrajaya, capitale administrative de Kuala Lumpur. Métro, train, taxi, bus,…tout est organisé. En moins de deux heures, nous obtenons notre permis de rouler.



Merci à Denis pour son guidage d’enfer! Hachille peut sortir du port et rouler en Malaisie. Enfin normalement, car à présent c’est notre agent maritime qui semble nous compliquer la tâche!... Rien n’est gagné!
 
Balade
Entre deux courses aux papiers, nous continuons à prendre la température de la ville…et quelle température! Malgré un temps caniculaire (pour la France!), nous partons à pied dans l’idée de nous rafraîchir à l’ombre d’un palmier. Kuala Lumpur a aménagé un grand parc au sud-ouest de l’agglomération baptisé “Lake Gardens”.  Allons faire un tour. Avant d’accéder au parc, nous passons devant la mosquée nationale.



Une pancarte nous prie de rebrousser chemin à défaut d’être musulmans.



Pas de problème. De toute façon, nous ne sommes pas spécialement séduits par l’architecture de celle-ci, trop épurée et trop moderne à notre goût. Nous poursuivons notre promenade pour atterrir quelques mètres plus bas devant le siège de l’administration ferroviaire (KTM) construite par les ingénieurs anglais en 1917.



Un ouvrage impressionnant qui a su résister aux forces japonaises durant la seconde guerre mondiale et également à l’usure du temps. Encore en face, l’ancienne gare d’inspiration indienne et de style victorien construite en 1910.



Ouf! Nous qui aimons sentir dans les oeuvres la marque du temps, nous sommes contents!
Un dernier virage et une dernière suée plus tard, nous découvrons “Lake gardens”. Mais qu’est-ce qu’ils sont bien organisés ici!



Le charme de la promenade se rompt au fur et à mesure de notre traversée du parc. Les arbres et les fleurs n’ont rien d’extraordinaire. Nous avons pratiquement l’impression de nous promener dans un décor plastique que même les oiseaux n’osent déranger! Les allées trop soignées aboutissent à des sens giratoires où l’asphalte est nettoyé plusieurs fois par jour.



Il faut dire que les gens préfèrent la voiture climatisée à une bonne vieille marche. Pour nous, le parc est trop propre. Quant aux pauvres animaux comme les Mouse Deer (sorte de gros rats sans queue, avec des pattes comme les daims), nous avons pu admirer l’ouvrage des cages! Vous l’aurez compris, notre bol d’air aux tons verts fut décevant. Nous lui préférons les jardins de la ville…

De jour comme de nuit, KL se meut
Kuala Lumpur de nuit, c’est un peu Las Vegas, quoiqu’on ne connaît pas mais aux dires d’autres voyageurs, ça y ressemble. Notre petit côté écolo se met à réfléchir à la production d’électricité générée chaque jour dans la ville… Oulalalala!!!!



Ceci étant, l’éclairage de nuit des Tours Petronas (réalisé par des Français) est sans conteste magnifique.


 
Un petit côté Las Vegas aussi car on ne peut visiter KL sans tomber nez à nez avec ces énormes centres commerciaux aux galeries infinies, très design, et que nous appelons presque “parcs d’attractions” où fast food, manèges, et boutiques règnent en maîtres.



Dans certains, on trouve également d’immenses parcs aquatiques ou des patinoires. Les enfants ne manquent pas d’occupations !



On peut y mettre les mots que l’on veut, on peut trouver cela écoeurant ou au contraire génial, pour nous, ces centres font partie de cette ville moderne qui lui confèrent un côté fascinant. Nous serons tout de même contents dans quelques jours de retrouver notre camion et de prendre le large!
Durant ces jours passés dans la capitale, nous souhaitons remercier Jean-Pierre et sa femme Emily qui nous ont promenés de temps à autres dans la ville.



Grâce à eux, nous avons découvert des endroits de rêve, simples mais beaux et bons aussi! Comme ce dîner thaï dans la jungle, ou bien dans un restaurant chinois dont l’enseigne remonte aux années ’20.



L’ambiance ressemble au décor de film “L’Amant”. A l’étage, les antiquités attendent patiemment leur client. Un authentique dépaysement, au coeur de Chinatown!
Jean-Pierre nous a fait découvrir également à une trentaine de kilomètres de la ville: Masjid Sultan Salahuddin Abdul Aziz Shah, en version française (et beaucoup plus courte aussi!), on l’appelle “La Mosquée Bleue”.



Située à Shah Alam, elle se veut le symbole de la suprémacie islamique. C’est effectivement la plus grande mosquée du pays.



Le dôme est impressionnant tout comme la salle de prière.



Simple mais belle oui! Nous visitons cette mosquée ouverte en 1988 (1408 selon le calendrier islamique) et dont la taille permet d’accueillir jusqu’à 24 000 fidèles. Elle comporte également des bureaux, des salles de réception, d’exposition et une école.


 
Géraldine est tout de même heureuse de quitter sa tenue obligatoire après une demi-heure de visite. Avec le foulard et la djellabah, les 36°C extérieurs et la moiteur la font transpirer. Mais comment font ces femmes tout au long de la journée? Simple habitude sûrement!…



Nous attendons toujours Hachille! Le bateau n’est pas coincé dans le détroit de Malacca mais la compagnie maritime annonce du retard. Peut-être qu’Hachille, coincés entre deux autres containeurs, aura plus de temps pour s’acclimater aux températures extérieures?... Nous avons hâte de le retrouver bien sûr mais en attendant, Carpe Diem. Profitons de ces prochains jours pour terminer notre visite de Kuala Lumpur, des futures galères avec l’agent maritime, et puis nos retrouvailles avec Martin, canadien, rencontré en Patagonie l’année passée… Mais cela est encore une autre histoire…