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Au milieu de l'Atlantique

Etape 2  |  Mille lieues sur la mer

01 août 2008
Chaque jour à bord du cargo San Paolo, et ce dès le petit matin, notre regard plonge dans cet océan d’un bleu profond avec un sentiment de liberté et de repos qui continue, même après dix jours de navigation, de nous réjouir pleinement.
Arrêts dans les ports ou activités sur le bateau, chaque jour apporte son lot de découvertes, laissant au temps ... peu de temps finalement…

Façon Rocco
Notre résidence principale de trente jours file sur l’eau à une moyenne de 16 noeuds, soit 30 km/h. Ce qui nous permet de parcourir en 24h un peu plus de 700 km, et donc de passer entre 3 et 4 parallèles par jour.



Nous avons effectivement le temps de faire nos petits calculs et cela compte parmi nos activités quotidiennes!
Il était aussi dit que Géraldine et Franziska iraient faire un tour en cuisine, histoire d’intégrer le programme que l’on appelle: Occupations à bord d’un cargo! Nous vous laissons le soin de deviner la recette du jour grâce à notre vidéo…

Alerte générale!
En pleine traversée de l’Atlantique, que ferions-nous si le bateau coulait ou prenait feu?... Personnellement rien du tout mais l’équipage pour sûr ne nous laisserait pas à la traine! Dans chaque cabine, se trouve tous les équipements nécessaires à notre survie dans l’eau si besoin est. Casque, gilet de sauvetage, combinaison néoprène. Et attention, quand l’alarme à bord retentit, tout le monde se dirige sur le pont pour la simulation.
Sirène prolongée, nous devons abandonner le navire! ... Même pas le temps de finir la sieste!
Tels de bons élèves, nous suivons les consignes de nos instructeurs.



Après l’appel, pour être sûr que personne ne reste à bord, nous rejoignons les bateaux de sauvetage entièrement étanches.



Tout l’équipement à bord nous permettrait de tenir cinq jours en attendant les secours.



Eau en sachet, nourriture liophylisée, balise satellite, moteur, rame, oxygène... et même les cachets anti-mal de mer imposés à tous...
Et sinon, comment fait-on pour faire pipi?!



Les bateaux sont mis à la mer, l’exercice est terminé!



Quelques jours plus tard, nouvel entraînement... toujours à l’heure de la sieste!
Un incendie est déclaré dans une cage d’escalier. Certainement encore Rocco qui faisait flamber des gâteaux avec sa liqueur de citron maison!



Les tuyaux anti-feu sont déroulés sur le pont, les marins enfilent leurs combinaisons hautes températures et mettent leurs masques à oxygène.



Le tout se termine par une grande partie de rigolade avec blessé fictif et bataille d’eau à la lance à incendie sur le pont supérieur.



Nous avons ainsi effectué ces deux exercices de sécurité au milieu d’un équipage à la fois professionnel et détendu.



En souhaitant tout de même que la réalité ne dépasse pas la fiction!

Cabotage
Il y a ces moments de contemplation de l’océan qui font un bien fou, ces moments où l’on scrute cette étendue d’eau, attentifs à son mouvement ou à celui d’un poisson, d’un dauphin ou d’une baleine.



Grâce à Orlando, de garde entre 12.00 et 16.00, nous sommes avertis une après-midi de la présence de baleines qui doucement longent les côtes brésiliennes pour rejoindre par exemple la péninsule Valdès et mettre au monde leurs petits. Un régal!
Depuis notre départ de Buenos Aires, nous avons accosté trois fois dans des ports brésiliens dont Paranagua et Santos (le port de Sao Paolo).



Notre arrivée de nuit dans ces deux ports ainsi que notre bref passage ne nous a pas permis de descendre du bateau mais nous avons eu tout le loisir d’observer depuis le pont supérieur l’intense activité portuaire.



D’abord, les délicates manoeuvres pour permettre au San Paolo d’accoster telle une énorme bouée inerte poussée par deux bateaux pilotes.



Du grand art au milieu d’autres portes-containers tout aussi imposants!
Une fois “garé”, le “pont-levis” abaissé, l’activité portuaire est lancée telle une bataille contre le temps.



Les uns déchargent des voitures et autres cargaisons.
D’autres rechargent le bateau.



A l’avant, ce sont les grues qui s’activent pour les containers.



Le quai est très encombré, ça fourmille et de là où nous sommes, les hommes semblent transformés en liliputiens très agités!



1000 Fiat et Peugeot débarquées à Paranagua, 1500 Mercedes embarquées à Rio à destination de l’Allemagne, 500 C4 Citroën pour la France. Les chiffres sont impressionants. Nous avons sous les yeux un exemple probant de la mondialisation.



Sans oublier bien sûr 300 bus, quelques centaines de Carterpillars mais aussi des centaines de tonnes de bois, de rouleaux d’aluminium, et autres matières premières.



Le spectacle est intense.
Différent d’un port à l’autre, nous ne comptons plus à présent les heures passées à arpenter le pont.  




“Si tu vas à Rio,…”
Rio de Janeiro fut notre dernier passage avant de quitter définitivement le continent sud américain. Arrivés tôt le matin, nous avons pu profiter de quelques heures de “permission” pour s’y échapper.
Rio, c’est d’abord une ville de plus de six millions d’habitants entassés pour la plupart dans des immeubles aux tailles gigantesques.



La ville est cependant entourée de baies et de plages aux allures paradisiaques.



Paradoxal n’est-il pas? Malgré notre exploration limitée de la ville, nous avons aimé Rio, son ambiance créole et son agitation tranquille.



Au milieu d’une certaine laideur architecturale, on y trouve de jolis bâtiments coloniaux, véritables splendeurs passées comme ce salon de thé au nom de Confiteria Colombo né en 1884.



Nous avons découvert également de nombreuses églises, couvents,



musées et anciens lieux de vie des gouverneurs, voire dandys portugais de l’époque.



Dans le quartier dit “vieux centre”, on trouve également une quantité d’échoppes formant un immense bazar.



Ici on peut vraiment tout acheter



Les vendeurs de pacotilles et vêtements bon marché cotoient les marchands d’épices, gargottes de beignets et autres spécialités culinaires au parfum de bacalhau (la fameuse morue)!



Enfin, nous ne pouvions passé à Rio sans rendre visite à l’une des célébrités les plus reconnues dans le monde. Du genre….Vu à la télé mais aussi dans les magazines: Le Christ Rédempteur.



Celui-là même qui, du haut de ses 32 m, a le pouvoir unique de contempler les brésiliennes et leur bronzage légendaire sur la plage de Copacabana!



Pour info, Paul Landowsky, le sculpteur, est français. Lui aussi pendant quelques années a pu admirer le panorama complet de la ville et ce jusqu’en 1931, année de l’inauguration de la statue.



Malgré quelques bousculades dues à une foule trop importante, la vue imprenable sur la baie, les plages, la ville et le Pain de Sucre est un régal.



Nous quittons Rio de nuit sans avoir eu le temps de fouler les célébres plages d’Ipanama ou Copacabana… Mais nous reviendrons…



Nous faisons route actuellement vers le Sénégal avec un arrêt prêvu dans le port de Dakar. Autre climat, autre ambiance,…
Huit jours de traversée de l’Atlantique sont nécessaires pour rejoindre la ville africaine. Mais avant cela, nous allons quitter l’hémisphère Sud pour le Nord.
Ce qui signifie franchir l’équateur… Cela est encore une autre histoire…