08 janvier 2009
En ce début d’année, nous renouvelons nos voeux de bonheur et d’amitié en souhaitant à tous de partager petits ou grands bonheurs dans un ici ou un ailleurs riches de rencontres et de surprises!…
Marchés animés, couchers de soleil magnifiques, plages uniques, ou encore découvertes des plantations de poivre, la côte cambodgienne apporte chaque jour son lot de découvertes, transformant parfois notre quotidien en un décor de carte postale que l’on voudrait éternel.
Réveillon
Le Nouvel An a donc été une nouvelle fois l’occasion de se retrouver entre voyageurs.
Installés depuis plusieurs jours à Sihanoukville, nous avons remis le couvert, malgré la pluie, pour un barbecue de poissons et crustacés avec nos amis La Tortue Sélène, les Roux et la touche québecoise, Geneviève et Pierre, parcourant l’Asie du Sud-Est pendant un an avec leurs vélos.
Rires à satiété et conversations du bout du monde ont composé le menu de cette soirée. Avec un défi à la clé… remporté par les filles, Sarah, Géraldine, Nanou et Geneviève : trouver du champagne pour “trinquer” à cette nouvelle année de voyage. A minuit, les filles partent donc faire un tour dans le chic hôtel où la fête s’est déjà arrêtée! Les rares invités restants sont tous en blanc, les serveurs sont équipés de chapeau melon, et les tables sont désertées avec des dizaines de bouteilles éparpillées aux quatre coins des tables, toutes vides. Zut! Pour le costume, on repassera. Pour les chapeaux, les filles en récupèrent,… et pour le champagne, quatre malheureuses coupes abandonnées font au final l’affaire.
Nous en goûtons tous, avec le souvenir d’une expédition rudement menée et surtout très risible! Bonne année 2009!...
Anciennement : Kampong Som
Il y a peu, il est vrai, à raconter sur Sihanoukville.
Avouons-le, cette ville est tout simplement une station balnéaire sans charme!
Investisseurs et promoteurs immobiliers se partagent d’ailleurs des lopins de terre où les simples bungalows de plages vont petit à petit disparaître au profit d’hôtels et restaurants luxueux. Quant au centre ville, les rares artères sont habillées de panneaux désignant “chambres chez l’habitant”, de supérettes et maisons de béton.
On vient donc à Sihanoukville pour ses longues plages de sable blanc, sa mer chaude et son ambiance tranquille.
Après la plage de Soka, nous déplaçons encore plus au sud notre campement. Après 4 km de route en terre chaotique, nous arrivons à Otres. Paillotes de plage, sable blanc, et mer émeraude forment le décor.
Seul bémol, la quantité de déchets, surtout plastiques! Trop de développement d’un coup pour s’informer en matière d’écologie?…
Pour autant, nous apprécions la tranquillité du lieu et passons durant deux jours de merveilleux moments, toujours en compagnie des amis.
Lecture, baignades, promenades sur la plage, et observation du panorama, quel programme!
Mais ne refermons pas la page de Sihanoukville sans évoquer son petit marché local, coincé dans une ruelle boueuse.
Les sourires, l’accueil des vendeurs et les étals de fruits et poissons font oublier les odeurs et permettent de patauger dans l’allée, en sachant que les pieds vont garder quelques heures l’odeur caractéristique du poisson séché.
Cet aliment de base des cambodgiens est d’ailleurs, avec le riz, leur plat quotidien. (+ de photos dans le diaporama).
Nous quittons un beau matin Sihanoukville pour longer la côte et rejoindre à un peu plus de 100 km à l’est la ville de Kampot.
Nous avons décidé de rester dans l’esprit des fêtes quatre jours supplémentaires avec les deux autres familles.
La journée est déjà bien entamée. Inutile d’aller chercher un bivouac en pleine ville. Nous guettons alors le front de mer. Difficile d’en trouver l’accès. Nous tombons par hasard sur la plage de Praek Ampil et son hôtel en rénovation. Devant les grilles fermées, nous demandons au directeur du site, Harris, la possibilité de se garer sur le parking, en bord de mer.
Celui-ci, dans un français parfait, accepte volontiers de nous recevoir et nous permet même d’utiliser douches et toilettes. Le “charme” d’Hachille, le résumé de nos récits passés et l’accueil asiatique y sont pour beaucoup. Harris nous raconte le passé du lieu. Ancien restaurant pour les cambodgiens, l’objectif est d’ouvrir dans trois mois un resort et d’en faire un lieu touristique haut de gamme. La culture de l’algue à quelques mètres du rivage est destinée aux soins cosmétiques. Sport et partie de pêche sont également prévus. Si l’expérience nous tente, dixit Harris, nous pouvons utiliser les kayaks de mer pour ramasser des huîtres. Yann, Océane, Denis La Tortue et Denis Le cycliste, armés de deux kayaks, partent en mer à la recherche du futur dîner.
Une heure plus tard, nous les voyons revenir épuisés et les sacs vides, à l’exception d’une magnifique étoile de mer.
Perte d’un masque, d’un tuba, des fonds vaseux, des kayaks minuscules, des chavirages mémorables, etc… l’anecdote est pour ceux restés à terre très amusante! La journée se termine ainsi entre rigolade et une féérie sur l’eau.
K & K
Difficile parfois de quitter des bivouacs de rêve mais il nous faut pourtant avancer dans notre voyage un jour ou l’autre!
Après Kampong Som, c’est au tour de Kampot, puis Kep de nous accueillir. La première est réputée pour ses plantations de poivre. Nous vous laissons ainsi découvrir en images la culture d’une épice très demandée…
Autre attraction de Kampot, son marché. L’ambiance, une nouvelle fois différente, nous séduit grandement.
Sous des cabanes de tôles et de joncs, les couleurs sont fantastiques et les étals, regroupés par secteur, proposent quantité de produits aux noms bien sûr impossibles à prononcer et aux goûts très particuliers.
Le Durian, repoussant au premier abord par son odeur d’oignon pourri, est la spécialité fruitière de Kampot.
Nous trouvons également quantité de baguettes françaises, rappel du passé colonial sans nul doute.
Pas forcément goûteuses et plutôt sèches, nous nous en contentons pourtant en y ajoutant un peu de beurre et de jambon. Plaisir simple de la vie!...
La ville n’est pas propice à l’installation d’un bivouac. Nous descendons à 30 km plus au sud nous installer à Krong Kep.
Cet ancien port franc (station balnéaire pour les français d’une autre époque et les riches cambodgiens de la capitale), porte encore les stigmates du régime de Pol Pot.
Les années de conflit ont laissé des traces encore bien visibles.
Aujourd’hui, détrônée par Sihanoukville, l’activité touristique de la ville reste faible.
Elle se développe malgré tout à nouveau et survit grâce à la pêche au crabe. Produit que nous consommons d’ailleurs savoureusement. La spécialité: le déguster cuit à la vapeur ou frit avec un mélange poivre et sel de la région. Un délice!
Une semaine s’est déjà écoulée depuis notre arrivée au Cambodge. Nous ne cessons de croiser des habitants ou français expatriés extrêmement chaleureux qui nous accueillent sur leur propriété sans rien demander. La preuve en est: nous nous installons dans le jardin annexe au club de Yacht dont le directeur, français, dirige aussi un hôtel de luxe juste à côté.
Nous y restons cinq jours gracieusement. Les couchers du soleil sur le ponton sont exceptionnels.
Un esprit de zénitude se dégage de cet endroit. Nous sommes vraiment gâtés!
Les sports nautiques étant bien sûr au menu du club de yacht, Yann part un matin retrouver ses sensations de jeunesse en planche à voile. Il faut dire que le vent souffle sur ce bout de terre.
L’occasion est trop belle pour ne pas s’y essayer. Résultat: pas trop de perte dans les gestes. Bravo!
Outre les activités de bord de mer, Krong Kep comporte quelques agences avec possibilité d’excursions sur les îles alentours. Pourquoi pas?! Nous optons ainsi pour l’île du Lapin où selon la brochure, l’eau limpide permet de jolies plongées avec masque et tuba (snorkeling), petites randonnées, farniente sur la plage, pêche ou encore déjeuner de crabe.
A notre arrivée, nous tentons vainement de trouver un coin sympathique pour nous poser.
Au programme: cours de snorkeling, une première pour Géraldine, qui, sur les conseils de Denis Roux, apprend à respirer sous l’eau. Après trois essais infructeux pour cause de légère angoisse, l’exercice est à peu près réussi. Il faudra recommencer, c’est sûr mais dans une eau où les poissons ont peut-être quelque chose à dire…
Quant aux lapins, impossible d’en croiser. Ont-ils tous été mangé? Ont-ils même existé? Personne ne parvient à nous apporter une réponse claire.
Sur l’île ou plutôt dans les eaux peu profondes, les habitants cultivent des algues.
Utilisation culinaire? Cosmétique? Élevage de coquillage?
Nous n’en saurons pas plus en pestant contre notre incompréhension de cette langue khmer si difficile.
En revanche, à défaut de lapins, au milieu des bungalows, nous y trouvons une ferme où coqs, poules, chèvres et vaches se reposent à l’ombre des palmiers. Une journée sur l’île aux animaux, aux eaux légérement vaseuses et aux plages de pierres acérées.
Une journée de crabes, de petites marches, de courtes baignades, d’esssais de plongée et de farniente… Sans regrets!
Nous ne disons pas “adieu” mais “à bientôt” sur les chemins du monde à la famille Roux qui s’en va à présent découvrir le Vietnam, à La Tortue Sélène pressée de découvrir ces dauphins de l’Irriwady et on les comprend! A bientôt donc… quelque part à la croisée d’un chemin ouvert aux vents de la liberté! Hachille quant a lui devrait nous emmener tout doucement vers Phnom Penh avec un arrêt à Takeo, un village où les rizières luxuriantes abritent des vestiges du temps passé…Un passé présent… pour une autre histoire…