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Etape 2 | Côtes Thaïlandaises
22 décembre 2008
Côtes Thaïlandaises
En cette veille de Noël, cocotiers, plages et bains de mer nous offrent bien sûr un tout autre décor que celui de l’année passée en Terre de Feu, à Ushuaïa. Nous profitons donc de ces températures agréables et de cette ambiance exotique pour tout d’abord vous envoyer nos pensées les plus chaleureuses! Joyeux Noël à tous!Installés en bord de mer à Cha-am, ville côtière de la côte Ouest du Golfe de Thaïlande, loin des sapins de Noël couverts de neige (artificielle ou naturelle bien sûr!), nous nous préparons nous aussi à fêter la fin de l’année et ce en compagnie d’autres voyageurs. Il faut dire tout de même, qu’actuellement, c’est pratiquement fête tous les jours puisque nous consommons sans modération, des produits de la mer à des prix défiant toute concurrence! Coquillages, crustacés et poissons frais, qui s’en priverait?...
Hat Naï Yang
Nous quittons un matin la ville de Phuket, bien décidés (quoique un peu stressés) à tester le nouvel embrayage d’Hachille mais de façon modérée. A peine 30 km effectués, nous découvrons les plages du nord-ouest de l’île, magnifiques et pratiquement désertes.
Nous décidons de rester sur l’une d’entre elles: Hat (plage) Nai Yang. Un petit paradis!
Falaises calaires, plages de sable chaud et mer émeraude forment le décor. Nous passerons la journée à marcher au bord de l’eau, à nous régaler de fruits de mer dans des gargottes installées sur la plage, et à observer l’activité du village, très réduite malheureusement en raison des derniers événements politiques.
Magasins de plongée, échoppes de souvenirs, boutiques de massages, restaurants, bars, ou bungalows, rien ne manque mais cela ne suffit pas à attirer le consommateur.
La Thaïlande connaît d’ailleurs actuellement une baisse de 60 % de son activité touristique.
Une perte économique à laquelle s’ajoute, encore aujourd’hui, la difficulté de se remettre du Tsunami. Souvenez-vous, c’était le 26 décembre 2004.
La vague de 15 m de haut a tout balayé sur son passage emportant 8000 personnes sur les côtes ouest de la Thaïlande, détruisant bon nombre d’habitats et anéantissant l’activité touristique de la région. Aujourd’hui, malgré le sourire de chacun, les reconstructions, le nettoyage et les prix bas, des traces de ce drame subsistent encore et l’économie n’est que très partiellement relancée.
Forcèment, la tranquilité de Naï Yang nous convient parfaitement mais cette fois là, nous aimerions, pour eux, que l’agitation reprenne!
No Farang!
Deux jours plus tard, il est temps de reprendre notre route. Notre durée de séjour thaïlandais se réduit grandement et nous devons aussi rejoindre d’autres voyageurs pour ces fêtes de fin d’année. Nous entamons une longue journée de route, soit 600 km réalisés sans heurt mécanique! Ouf! Nous longeons la côte Ouest et apercevons le Myanmar (la Birmanie). Pays impossible à traverser en véhicule étranger. Une autre fois…Neuf heures plus tard, côté Est, nous arrivons à Prachuap Kiri Khan, situé à moins de 400 km au sud de Bangkok. Avant de nous garer pour la nuit, nous longeons la baie et découvrons un village de pêcheurs.
Les multiples embarcations créent une ambiance très colorée. En cette fin de journée, les pêcheurs reprisent leur filets, nettoyent ou réparent leurs bateaux. Nous nous promettons de les revoir le lendemain. Nous garons Hachille sur le parking jouxtant le front de mer. Pas de touristes en vue (no farang!) mais un grand marché de nuit bondé.
Plantes, vêtements, pacotilles, et surtout spécialités culinaires remplissent la rue.
Nous découvrons quelques incongruités comme des étals d’insectes aux saveurs épicées. Croustillants peut-être mais mauvais pour les dents dont les pattes se glissent avec bonheur dans les interstices! Très peu pour nous.
Soulignons aussi que l’ambiance musicale est à son comble. Forcément, nous sommes arrivés le soir d’un concert de la Croix Rouge, façon asiatique! Une scène gigantesque offre au spectateur des chanteurs de piètre qualité.
Excusez mais nous dirons: “Bravo pour l’essai”! Des hauts parleurs installés à chaque stand crachent leur musique avec de temps en temps des appels aux dons. Quelle cacophonie! Après cette journée de route, la déambulation est de courte durée. Le temps d’acheter de quoi se restaurer et observer le spectacle mais les oreilles ont mal!
Les concerts vont se succéder jusqu’à une heure avancée de la nuit. La plage de Naï Yang nous semble bien loin…
Ce bivouac agité ne nous empêche pas d’aller visiter au petit matin le village de pêcheurs de Ao Bang Nang Lom et le parc Suan Saranrom.
Ici les méthodes de construction des bateaux traditionnels n’ont pas changé et les poissons pêchés durant la nuit partent à l’exportation. Comme d’habitude, nous aimons le sourire de ces villageois et leur accueil, si simple et si chaleureux.
Que de promesses sur cette terre asiatique!
Dans le parc, une colonie de scouts a élu domicile. Nous resterons un petit moment en leur compagnie.
Leurs jeux et leurs chants nous amusent tout autant qu’eux, riant à la vue de nos appareils photos. Mais qui sont ces étrangers ravis de nous photographier?!
En repartant, le leader du groupe nous gratifie d’un chaleureux “Laa Kàwn - Khawp Khun Khap!” (Au revoir et merci!). C’est nous qui vous remercions. Bonnes vacances…
A côté d’Hachille, la colline voisine abrite le temple Thammikaram. Construit au sommet, il nous faut grimper les 418 marches avant d’y pénétrer. A mi-parcours, la vue est déjà très sympathique mais les armées de singes barrant le haut des escaliers auront raison de notre bonne volonté.
Les macaques, habitués à chaparder ou à être nourris de la main de l’homme, deviennent très souvent agressifs sans raison apparente. Le souvenir d’une attaque de macaque en Inde est encore présent dans nos esprits.
Nous rebroussons chemin, sachant que l’une de nos prochaines destinations devraient nous conduire à Petchaburi, la ville des temples! Nous ne devrions donc pas être en reste…
Province de Pechaburi
Nous levons de nouveau le camp pour nous approcher encore un peu plus de Bangkok et de notre rendez-vous pour ces fêtes de fin d’année. Destination: Cha-am, dans la province de Petchaburi. Un lieu de villégiature très apprécié des thaïlandais. Quelques rares occidentaux occupent les transats mais là encore, il n’y a pas foule. C’est dans un sous-bois, à l’abri de la chaleur et en face de la mer, que nous trouvons refuge pour quelques jours.
Pas l’ombre d’un incident mécanique depuis 800 km, nous commençons à nous détendre. La perspective de passer Noël dans cette ambiance exotique est pour la moins dépaysante mais ô combien réjouissante. Nous laissons Hachille tranquillement garé et louons un scooter, le moyen de transport idéal pour visiter les alentours.
Entre deux promenades, nous profitons de longer la côte pour nous rassasier de poissons et crustacés.
Outre les vendeurs de fruits de mer parsemant les plages et remplaçant les vendeurs de chichis et beignets aux pommes ou au chocolat du Sud de la France, le marché de la ville est notre lieu de prédilection.
En témoigne notre vidéo à ce sujet!...
A la tombée de la nuit nous observons la mer et les bateux de pêcheurs au large.
Les lumières vertes, rouges ou oranges des bateaux indiquent si ce sont les calamars, les crevettes ou les poissons qui vont être pris au piège cette nuit là. L’anecdote est amusante.
Mais Cha-am ne présente pas d’intérêt outre mesure hormis son marché, son village de pêcheurs, ces plages et son ambiance tranquille.
Malgré tout, c’est à cet endroit que nous avons décidé de nous reposer quelques jours et attendre Noël.
Un matin, nous nous échappons pourtant de notre petit coin pour découvrir 40 km plus au nord, Petchaburi, plus à l’intérieur des terres.
Petchaburi est célébre pour ses constructions bouddhistes et ses palais édifiés pour la plupart au temps du règne de Rama IV.
Nous visitons Phra Nakhon Kiri, le palais royal fortifié construit en 1890 et situé au sommet de la colline Khao Wang.
Un air de Provence (étrange mais réel) se fait sentir au milieu des diverses casernes et habitations, qui, elles, rappellent le style Vauban.
Les singes occupent bien sûr le territoire et nous grimpons la colline sous leur regards espiègles.
Au loin, de l’autre côté du parc, nous apercevons de magnifiques temples dans lesquels vivent des femmes moines.
Nous poursuivons notre visite de la ville en nous rendant dans l’un des deux sanctuaires bouddhiques souterrains: celui de Khao Bandaï It.
La grotte abrite plusieurs autels de prière et d’innombrables bouddhas.
A côté du bouddha couché, un puit de lumière provenant d’un trou dans la grotte diffuse un halo mystérieux.
C’est là tout l’attrait de l’endroit. La pénombre des grottes associée aux différentes lumières rendent ainsi le lieu unique.
Retour à l’air libre pour retrouver l’ambiance charmante de Petchaburi et visiter quelques uns de ces temples dont certains datent du VIIème siècle.
Potaram, Tho, Kom Lositaram, SaBua,… difficile de retenir tous les noms!
En stuc, en marbre, en bois, nous les trouvons tous très beaux.
Nous essaions de trouver le front de mer pour découvrir des vestiges de temples kmers. Si la “mission” échoue, la balade en scooter dans la campagne est un ravissement total!
Que dire de plus si ce n’est que ces derniers jours, un sentiment de liberté et de sérénité flotte dans l’air! Profitons-en!
Dans quelques jours, nous célébrerons Noël dans un autre petit coin tranquille, à moins de quinze kilomètres au nord de Cha-am et répondant au nom de Chao Samran. Une nouvelle fois: Bonnes fêtes à tous et merci pour vos mails d’encouragement et de sympathies très nombreux ces derniers jours!
Une nouvelle année se prépare mais elle se célébrera au Cambodge. Nous devrions en effet franchir la frontière en fin de semaine. Nous reviendrons bien sûr en Thaïlande mais avec un visa de longue durée cette fois. Pour l’heure, un autre pays est à venir… Une autre histoire!...
