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Etape 1  |  Avarie et repêchage

15 décembre 2008
Nous avons désormais quitté la Malaisie et sommes à présent en Thaïlande. De Kuala Lumpur à Taiping en passant par Hat Yai, Trang, Krabi puis Phuket, nous venons d’effectuer, et ce en moins de trois jours, plus de 1000 km. Mais ces kilomètres ont été partiellement avalés par notre camion. Une nouvelle “avarie” a bien failli mettre un terme, avouons-le, à l’aventure Chemins du Monde! Sieur Hachille a connu un voyage en dépanneuse. Notre moral a lui connu son plus bas niveau. Mais la solidarité d’amis voyageurs et les découvertes, combinées à une sympathique visite de l’île de Phuket, ont permis la résolution de cette nouvelle épreuve. Le naufrage ne s’est donc pas produit. Joli cadeau pour ces fêtes de fin d’année!...

Quand Hachille cotoie la haute!
Quelques jours avant de quitter temporairement la Malaisie, Ivo, qui nous a offert son garage et sa maison à Kuala Lumpur, nous invite à un rassemblement organisé par l’association des véhicules anciens. Avant de nous y rendre, et en guise de déjeuner d’adieu, il demande à Géraldine de lui préparer une tartiflette.



32°C et 90% d’humidité, un temps idéal pour réaliser ce type de plat, non?... Géraldine se prête à l’exercice un peu étonnée mais ravie de faire plaisir à Ivo. Notre ami a tout de même pris conscience de la lourdeur du plat au deuxième service.



Difficile de quitter son domicile en fin de journée car nous sommes toujours en pleine digestion. Mais un rendez-vous doit être honoré! Nous rejoignons, à une quinzaine de kilomètres de KL, Sunway Lagoon, un immense parc d’attraction, entouré d’un complexe commercial.



Ce jour là, il s’agit d’inaugurer un nouveau bar (genre pub irlandais) et la propriétaire de l’ensemble du complexe est attendue pour faire le tour de son quartier à bord d’une Rolls Royce.



Laquelle est accompagnée d’autre véhicules comme des jaguars, MG, Bentley, etc… et un Citroën français de 1969: Hachille!



L’événement nous fait sourire car nous trouvons à notre camion des airs de “bétaillère” au milieu de tous ces modèles chics! Mais Hachille assume pleinement son rôle pendant une vingtaine de minutes.



Des policiers barrent les routes pour laisser passer le convoi. Le défilé est organisé pour sûr! De retour au bar, le cordon est coupé, le discours officiel est énoncé, arrivent alors les tournées du bar.



Pour la propriétaire, c’est champagne, pour nous ce sera de la bière. Que de manières pour un pub… mais nous nous amusons pleinement.  



Les groupes de musique s’enchainent sur la scène et Géraldine s’offre le luxe de danser avec le président de l’association, puis Ivo, au son de celui que l’on appelle “le Tom Jones de la Malaisie”!



L’heure tourne, le rideau se ferme. Nous disons au revoir à Ivo, Marco, Myra, KL, et tous ceux qui nous ont accueillis. En route pour la Thaïlande…

Taiping
Sur la route nous conduisant à Sadao, la frontière thaïlandaise, nous faisons halte dans une bourgade surnommée jusqu’au XIXème siècle “la ville de la Paix éternelle”. Cet ancien centre minier, connu pour ses durs conflits entre sociétés secrètes chinoises, est aujourd’hui une ville tranquille et relativement petite.



Après plusieurs semaines de bivouacs en zone urbaine, nous cherchons un coin de verdure. Taiping dispose d’un immense parc, le taman Tasik Taiping (jardin du lac) où les amateurs de golf cotoient les familles en pédalos et les marcheurs.



Les arbres bordant les allées viennent plonger leurs branches dans le lac et donnent l’apparence d’un cocon protecteur. Ils seront notre décor d’une nuit.



Nous profitons évidemment de cette pause pour explorer le centre ville. Le quartier chinois est évidemment un incontournable avec ses shophouses relativement bien préservées.



Quant aux bâtiments coloniaux, certains vestiges sont superbement conservés malgré le temps ou leur sombre histoire.



La King Edward VII school par exemple est redevenue une école mais celle-ci servit de centre de torture aux japonais pendant la seconde guerre mondiale.



Nous sommes touchés également par la visite de l’une des plus anciennes églises anglicanes de Malaisie, l’All Saints’ Church datant de 1886.



Outre son architecture d’époque, son cimetière annexe renferme les tombes des premiers colons, morts pour la plupart des suites de maladies tropicales. Les dates et les âges (parfois jeunes) inscrits sur les tombes évoquent la fin d’une promesse ou d’un rêve, achevé loin de chez eux.



Nous repartons prendre l’air dans la forêt adjacente à la ville pour retrouver Hachille. Les gargottes en face de notre bivouac se sont fortement remplies. Les familles affluent en masse pour se rafraîchir ou se restaurer et beaucoup de monde s’arrête devant Hachille avec les inévitables questions. Mais un homme réussit à nous surprendre avec cette question incongrue: “Est-ce que vous allez nous faire un show? Et à quelle heure?”. Yann éclate de rire tout en ne sachant que répondre. Nous allons y réfléchir…

Selamat tinggal Malaysia!
08H00 du matin, nous quittons Taiping. Le ciel gris nous assure une route relativement agréable côté fraîcheur. Le moteur d’Hachille nous tenait chaud sur les routes froides patagonnes. Il nous fait suer à présent sur les routes asiatiques mais le charme est tout autre dirons-nous!



Nous disons “au revoir à la Malaisie” avant de franchir la frontière thaïlandaise où des douaniers s’amusent tour à tour à se prendre en photo à bord de notre camion. Nous les laissons visiter ce dernier.



Difficile de contrarier un douanier ou un officier de l’immigration! Mais notre succès nous permet de nous stationner où bon nous semble et de remplir aussi les formulaires d’entrée plus rapidement. Le hic! Malgré l’amabilité de chacun des services, nous n’aurons pas droit à un traitement de faveur concernant la durée de séjour en territoire thaïlandais. Depuis le 4 décembre dernier, les voyageurs européens arrivant par voie terrestre obtiennent un droit d’autorisation du territoire équivalant à quinze jours au lieu de trente jours précédemment. Les évènements conflictuels de ces derniers mois ont changé la donne. Un peu court pour rejoindre le nord de la Thaïlande et passer au Laos. Il va nous falloir courir! Espérons qu’Hachille ne nous cause aucun souci! Tiens donc! Peut-être aurions-nous dû éviter d’y penser!
A peine 60 km parcourus depuis la frontière, la pédale d’embrayage se met à couiner étrangement comme si le câble allait céder. Nous préférons nous arrêter et regarder le problème. Nous trouvons une station-service à la sortie d’un village. Yann ouvre à l’avant et refixe le câble d’embrayage convenablement. Une demi-heure plus tard, au moment de démarrer, un bruit énorme de pierre qui se rompt se fait entendre dans l’embrayage. Le visage de Yann se décompose et celui de Géraldine se tend. Yann énonce le verdict d’un air désespéré: le poussoir en graphite de l’embrayage s’est littéralement cassé en trois morceaux. Impossible de redémarrer le moteur évidemment. Pour changer la pièce, il nous faut un nouveau poussoir qui a lui même endommagé l’embrayage en explosant. Ce qui signifie aussi sortir de nouveau le moteur. Cinq jours ont passé depuis sa dernière sortie, de quoi anéantir tous nos efforts et nos envies de repartir. La station-service où nous nous trouvons est loin de la première ville, personne ne parle anglais et notre thaïlandais se limite à “merci” et “bonjour”. Après une heure de moral à zéro, nous essayons de trouver des solutions. Géraldine discute avec les femmes pour trouver un camion capable de charger Hachille et lui permettre d’arriver à bon port. A l’aide de dessins, l’opération se met en place. Yann téléphone à droite et à gauche et organise l’envoi d’un nouvel embrayage. Aux dires de l’équipe hollandaise qui nous fournit presque toutes nos pièces, celui-ci devait avoir un défaut. La faute à pas de chance. La solidarité et l’entraide entre voyageurs se met elle aussi en place. Merci aux Gones (famille lyonnaise en Defender) qui nous proposaient de nous remorquer sur 500 km! Un pari un peu fou que nous aurions peut-être osé, qui sait?!...
Et un grand Merci à la Tortue Sélène (Denis, Nanou, Océane et Timothée) qui ont su nous sortir la tête de l’eau et nous attendre pendant leur périple! Trop tard pour tenter quelque chose ce jour-là, nous nous endormons sur le parking, très abattus. Le lendemain, une dépanneuse, (plutôt petite à notre goût) arrive à 6H30 et embarque Hachille sur son plateau.



Le stress de voir notre camion par terre mêlé au découragement sont au menu du jour. Nous roulerons 450 km pendant 11 heures d’affilée, tournant la tête à l’arrière à chaque aspérité de la route et à chaque virage. Objectif: Phuket. La pièce d’Hachille devrait, grâce à l’aéroport international, arriver rapidement. Et la Tortue Sélène (www.latortueselene.com) nous attend de pied ferme, chez leur ami Jean-Jacques, histoire de nous remonter le moral et surtout nous “interdire” de penser au retour en France.



Denis se propose même d’aider Yann à réparer. Trente six heures plus tard, incroyable, le nouvel embrayage est arrivé. Hachille est tracté jusqu’au garage.



Les garçons reviennent dix heures plus tard, bien crasseux et fourbus mais contents des réparations.



Denis, comme tu l’as toi même raconté, ce chapitre Citroën perpétue la tradition familiale.



Difficile de mettre les mots pour te remercier mais tu connais nos pensées!  




La Tortue Sélène s’en va découvrir de nouveaux horizons. Nous laissons notre véhicule garé chez Jean Jacques trois jours supplémentaires et louons un scooter pour découvrir l’île.

Phuket la rêvée!
Soyons clairs, Phuket est La destination où les touristes du monde entier affluent en quête de belles plages, de soleil, et (pour beaucoup) du charme des thaïlandaises.



Force est de constater cela en parcourant les côtes et villes de l’île.



Si, en règle générale, nous ne sommes pas très amateurs de ce genre de contexte, ces derniers jours nous ayant laissés incertains sur le sens de notre voyage, nous plongeons avec délice dans cette ambiance touristique.



Les balades en scooter nous ravissent et nous donnent le goût de la liberté. Les collines boisées se succédent aux plages de sable fin et à une mer aux couleurs magnifiques.



Le soleil et le sel piquent la peau et nous redonnent de l’énergie. Nous démarrons ce tour de l’île par la côte sud-ouest. Surin, Kamala, Kalim,…



nous essaions de trouver un coin tranquille. Difficile! Les allées sont bondées, les parasols et transats emplissent les plages par centaines.



Les gargotes offrent jus de fruit frais, crevettes et poissons frits à des prix exorbitants (pour nous) et les peaux blanches ressemblent en fin de journée à des cailles beaucoup trop rôties.



N’y voyez pas là une critique, juste un regard de simple promeneur, privilège peut-être d’une “consommation voyage” au long cours…
Pour autant, l’île offre de multiples aperçus à celui qui le souhaite et nous comprenons parfaitement qu’elle soit une destination de vacances très prisée. Cosmopolite et pittoresque, oui!



En témoigne notre clip vidéo…
Il nous faut pourtant quitter Phuket. Autorisation de séjour oblige car 980 km nous sépare de notre prochaine destination, c’est à dire Bangkok. Nous avons entendu qu’il y a foule aux services de l’immigration dans la capitale. Nous choisissons de nous rendre à celui de Phuket. L’officier nous annonce une extension de sept jours pour la somme de 1900 B/pers., soit environ 40 euros/pers. Une contrainte lucrative sans nul doute! Nous optons pour cette solution, préférable à d’autres et plus sécurisées pour arriver à sortir de la Thaïlande.

Au moment où nous rédigeons cette lettre de nouvelles, Hachille n’a pas bougé d’un pouce mais son moteur tourne rond. Nous prenons la route demain, remplis d’espoirs pour la suite de ce périple. En cette veille de fin d’année, une réunion entre amis voyageurs est prêvue, sur une plage des environs de Bangkok. Avant cela, les plages du nord de l’île et ses couchers de soleil invitent notre esprit à la quiétude…. Cela est bien sûr une autre histoire…