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Kuala Lumpur

Etape 1  |  Passe le temps

13 juillet 2009
Passe le temps
Notre retour à Kula Lumpur, la capitale malaise, est pour nous synonyme de départ du continent asiatique. Une nouvelle boucle serait donc ainsi bouclée, ou presque… Car l’Est de la Malaisie nous réserve encore bien des surprises avant notre arrivée au Moyen- Orient, prêvue pour la mi-août.
En attendant ce changement de continent et après notre agréable pause sur une plage de l’île de Samui, vient le temps des retrouvailles, amicales et familiales.

Il repassera par là
Notre nez de cochon a sérieusement besoin de quelques réparations. Du genre: Changement de cardan, de démarreur, voire de rotules. Parfait, les pièces arrivent à Kuala Lumpur!
Nous quittons donc l’île de Samui et définitivement la Thaïlande un matin. Au menu des prochains jours, du bateau, un passage frontière et bien sûr de la route.
A l’arrivée de l’embarcadère nous permettant de rejoindre le continent thaïlandais, la file d’attente est conséquente. Il nous faut garer Hachille derrière d’autres véhicules, puis redémarrer à chaque fois en le poussant de quelques mètres. Hachille est enfin calé dans le bateau. La traversée s’effectue en moins de deux heures. Nous avons déjà perdu beaucoup de temps. Il est 11H00. Nous sommes donc ravis de nous retrouver au premier rang dans le ferry.



La sortie devrait ainsi s’effectuer plus vite. Seulement qui dit “tête de liste”, dit aussi peu d’élan pour s’élancer sur la rampe de sortie. Et ce qui devait arriver, arriva. Yann passe la première mais, au risque de casser quelque chose, ne peut accélerer suffisamment pour passer les cordages et grimper la pente. Il cale. Impossible de redémarrer. Hachille se retrouve coincé au milieu de la rampe.



Les employés de la compagnie pestent. Les klaxons des véhicules arrières commencent à résonner. Nous créons un joli bazar qui ne fait rire que nous. Tant pis! Quelques minutes plus tard, nous arrivons à nous extraire de cette situation embarrassante.



Hachille est remorqué jusqu’à la route. Pas de pente. Nos amis Les Sélénites sont encore avec nous et nous aident à pousser gentiment Sieur Cochon. Nous repartons, direction Sadeo, le point frontière entre la Thaïlande et la Malaisie. Quatre cents kilomètres plus tard, il est 20H30. Dan Nok, dans la province de Sadeo, est un des plus importants postes frontière, ouvert jusqu’à minuit. Malgré cette longue journée, ponctuée de quelques péripéties, nous préférons effectuer les démarches administratives nous permettant d’entrer de nouveau en Malaisie. En moins de temps qu’il ne faut pour le dire, passeports et carnets de passage pour Hachille sont tamponnés des deux côtés.
Selamat Datang Malaysia! Bienvenus en Malaisie! Anecdote amusante: Parce que nous sommes français, nous devons effectuer un contrôle sanitaire pour la grippe porcine côté malais. De charmantes infirmières, armés de leurs masques, nous font remplir un questionnaire et nous auscultent avec prise de température. Dommage, les photos sont interdites.
Epuisés par cette longue journée, nous nous endormons sur un parking jouxtant la frontière.

Retrouvailles
Nous repartons le lendemain matin en direction d’Ipoh, ville de moyenne montagne, située à côté des Cameron Highlands. Objectif: Répondre à une invitation d’Olivier et sa compagne Jinkie.



Clic clic, le cardan d’Hachille nous signale sa fatigue au cours du trajet. Les ajouts de graisse ne suffisent plus. Hachille, s’il te plaît, nous arrivons bientôt à KL! Il nous reste en effet moins de 600 km à parcourir.
Nous faisons cependant halte 350 km plus tard à Ipoh. Olivier, suisse d’origine, souhaitait nous rencontrer. Voyageur également, il connaît bien ce dont un voyageur au long cours a besoin. A peine arrivés, nous plongeons avec délice dans la piscine et rafraichissons nos corps, trop souvent “surchauffés” dans notre boîte à métal. S’ensuit une soirée d’échange autour d’un repas pakistanais et une nuit dans une vraie chambre climatisée. Quel luxe! Merci!
Trois jours ont passé. Nous rejoignons enfin en milieu d’après-midi Kuala Lumpur. C’est au tour d’Ivo et Myra de nous accueillir.



Nous les avions rencontrés à notre arrivée il y a neuf mois, lors d’une journée avec le club de voiture anciennes. Echanges et bons petits plats vont ponctuer ce week-end de retrouvailles.



Ivo n’a pas perdu la main côté cuisine et nous offre une bouillabaisse, voire des longes de porcs au barbecue façon maison!



Un régal tout autant dans les échanges que dans le fait de se faire une nouvelle fois “chouchouter”.



Nous voilà à présent garés au centre ville, dans le quartier routard baptisé “Golden Triangle”. C’est là que nous avions élu domicile lors de notre premier séjour malais.



Ce retour à KL marque aussi la fin de notre périple en Asie du sud-est. Une boucle où les rencontres et les découvertes ont fait de cette deuxième partie de voyage des moments extraordinaires, parfois difficiles mais tellement forts. En témoigne ces images vidéo que nous vous proposons…
Il ne nous reste que la partie Est de la Malaisie à explorer pour boucler totalement ce périple asiatique. Et pour le réaliser, nous serons accompagnés des parents et de la soeur de Yann, en visite dans le pays pour trois semaines.
Juste avant leur arrivée, nous visitons les ambassades de Jordanie et Syrie, pays par lesquels nous décidons de passer pour la route du retour.



Les conditions de passage pour l’Arabie Saoudite sont impossibles à concrétiser. Quand à l’Iran, notre matériel technique ne passerait pas les douanes actuellement.
A l’ambassade de Syrie, on nous informe qu’il est impossible d’obtenir un visa ici même en Malaisie. Nous tenterons donc de l’obtenir directement sur place. Pour la Jordanie, pas de problème. Hachille, muni de son carnet de passage, devrait lui aussi passer sans encombre. Nous prévoyons un départ container début août.
Cela nous laisse du temps pour notre séjour familial.
Après des heures de voyage, malgré la fatigue et le décalage horaire (+ 6 avec Paris), nos visiteurs sont heureux d’atterrir. Les bras chargés de pièces mécaniques mais aussi de saucisson, fromage et vin! Cocorico!



Les filles s’octroient une journée ensemble pendant que les garçons filent au garage. Hachille démarre même au quart de tour pour s’y rendre.



A se demander si notre nez de cochon ne sentirait pas certaines choses?... Incroyable!
Maryse, Audrey, Myra et Géraldine passent ainsi la matinée au jardin des papillons (taman Rama Rama) où plus de 6000 papillons volètent allégrement.



Difficile pourtant de les apercevoir. Les filles accourent à chaque aperçu d’un bout d’aile.



Certains n’en ont plus qu’une. D’autres semblent vivre leurs dernières heures ou bien encore se nourrissent tranquillement du sucre des ananas et des fleurs.



Et surtout, beaucoup jouent à cache-cache avec les appareils photo. Dans l’ensemble, la visite n’est pas satisfaisante. Le parc manque cruellement d’indications pour les néophytes en papillon. A la sortie, les panneaux d’information sont présentés mais un peu tard. Clou de la visite, un immense insectarium où reposent, et même respirent, les pires cauchemars de la planète!



Scorpions, scarabées tueurs, araignées, scolopendres, grenouilles dont l’aspect “feuille” est impressionnant, et bien d’autres sympathiques bébêtes que l’on préfére au final apercevoir dans un aquarium.



Dame nature produit tout de même de sacrés bestioles!
Tout à côté du jardin des papillons, Géraldine guide les filles vers le quartier de l’ancienne gare et la mosquée nationale.



Les robes cachent les corps et liquéfient les esprits.



Retour à l’air libre où il est grand temps de se mettre au frais. Après le déjeuner, commence une après-midi lèche-vitrine, le passe-temps favori des malais.



Disons-le, c’est même une institution et on la comprend. Les centres commerciaux valent le coup d’oeil tant par le design des bâtiments et leur structure que par  la quantité de boutiques et attractions proposées.



Juste pour le plaisir, mais pas forcément au goût des vendeuses, chacune essaie des produits au kitsch ravageur, impossible à trouver en Europe.



Yann et Albert reviennent enfin de cette journée mécanique, moins amusante sans nul doute.
Nous partons tous pour un autre petit tour de la capitale où nous retrouvons les joies de la cuisine issue du métissage entre chinois, malais, indiens.



Maryse, Albert et Audrey sont surpris par la diversité de la ville, sa modernité mais aussi ses quartiers préservés comme Chinatown ou Little India.



Kula Lumpur est vraiment une ville attrayante. Nous allons cependant la quitter pour une autre ville, tout aussi colorée, Malacca. La cité, classée au patrimoine mondial de l’Unesco, est un savant mélange d’influences arabes, chinoises, indiennes et européennes. Serge Jardin, historien français, nous y attend pour nous guider et nous y réveler ses secrets… Mais ceci est bien sûr encore une autre histoire…